plus d’un millier de manifestants à Paris demandent «la libération des otages» israéliens
Six mois après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël, plus d’un millier de personnes ont manifesté dimanche à Paris « pour la libération des otages » Israéliens détenus à Gaza. Réunis en fin d’après-midi au Trocadéro, face à la Tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ont scandé à plusieurs reprises « Libérez les otages ».
Certains tenaient des pancartes indiquant : « Votre silence est assourdissant ». « On a oublié ces otages dans le monde »déclaré auAFP Agnès Antoine, 56 ans, tenant le portrait de Gad Haggaï, septuagénaire israélien « kidnappé et exécuté en captivité ». « Nous avons décidé de venir aujourd’hui parce que cela fait six mois. Cela représente six mois de la vie d’une personne dont nous ne savons plus rien. La France et le reste du monde sont complètement retournés (contre Israël) et Israël est seul.a-t-elle estimé.
« Je suis là pour demander à tous les Français la libération des otages sans condition et au plus vite »a lancé le chanteur Enrico Macias depuis le podium. « Nous avons traversé des événements tragiques dans notre histoire (…). Mais nous allons nous en sortir. »
Les soignants dénoncent la manifestation
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1 170 personnes en Israël, dont une majorité de civils tués le même jour.
Plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de l’attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, dont 34 sont mortes, selon les responsables israéliens. En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur la bande de Gaza, suivie d’une offensive terrestre, qui a fait 33 175 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Défense. Hamas Santé, et provoqué un désastre humanitaire.
« Libérer les otages, c’est ce que doit exiger l’ONU »a déclaré à la foule la vice-présidente du Crif, Nathalie Cohen-Beizermann. « Notre cri est d’exiger la liberté pour nos frères et sœurs martyrs. Cette guerre pourrait prendre fin demain si le Hamas libère les otages. »dit-elle. « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort »» a-t-elle en outre estimé.
Une vingtaine de soignants français, dans une tribune envoyée auAFPdénoncé lors de la manifestation du Crif dimanche « une manifestation de soutien à l’armée israélienne ». « Nous sommes témoins et disposons de preuves audiovisuelles et écrites des exactions commises contre les civils » à Gaza « contenir les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité »ont-ils insisté dans ce texte.