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Plus d’un an après les émeutes de Nanterre, sept hommes acquittés


Plus d’un an après les émeutes qui ont éclaté à Nanterre suite à la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin 2023, sept hommes accusés d’avoir participé à ces violences urbaines ont été acquittés mardi par le tribunal correctionnel. « C’est cohérent »a déclaré Florent Hauchecorne, avocat d’un des prévenus, selon qui cette affaire « dégonflé en cours de route ».

Ces sept hommes, âgés de 19 à 37 ans, étaient jugés pour avoir participé à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2023. Ils avaient tous été interpellés cette nuit-là, vers 2 heures du matin. Le parquet avait requis 10 mois de prison avec sursis pour six d’entre eux et un acquittement pour le septième. Ils n’étaient que cinq présents au tribunal de Nanterre mardi.

Selon l’accusation, leur présence dans la ville au milieu d’une nuit de violence, en possession de cagoules de moto pour les uns, de tee-shirts ou de masques chirurgicaux couvrant leur visage pour les autres, démontrait leur volonté de participer aux émeutes. Le tribunal a cependant considéré « qu’il n’y a pas suffisamment de preuves de leur volonté de participer à un tel groupe »Parfois, les procédures « ni fait ni à faire » et qui « aurait dû être fermé sans autre action »déplore Me Hauchecorne.

Cagoule de moto

Son client, âgé de 37 ans, a expliqué au tribunal qu’il s’était rendu à Nanterre à moto dans la nuit du 30 juin au 1er juillet pour récupérer un jeune homme dont il s’occupait. Il a été interpellé alors qu’il se cachait dans un buisson pour échapper aux jets de projectiles des émeutiers, a-t-il raconté au tribunal. Lors de son interpellation, les policiers ont retrouvé sur lui une cagoule noire, qui était en fait sa cagoule de moto, a-t-il déclaré à plusieurs reprises.

Un autre accusé, âgé de 19 ans, a expliqué au tribunal qu’il s’était rendu à vélo à Nanterre avec son jeune cousin pour « va voir » ce qui se passait alors qu’il habitait à Bougival (Yvelines), à quelques kilomètres de là. « Ils se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment et cela ne constitue pas un délit de participation volontaire à un groupe violent. »a fait valoir l’avocate du jeune homme, Sarah Papoular.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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