Santé

Plus de la moitié des Français boudent encore les préservatifs

On sait que les préservatifs et les dépistages réguliers sont les meilleurs moyens d’éviter de contracter une infection sexuellement transmissible (IST), voire le VIH. Pourtant, depuis plusieurs années, le nombre de personnes diagnostiquées « positives » à l’une ou l’autre infection ne cesse d’augmenter.

Dans son dernier rapport, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a fait état en mars 2024 d’une recrudescence des cas de gonorrhée, de syphilis et de chlamydia, appelant les Européens à une plus grande prudence. Une prudence qui n’est visiblement pas de mise.

Une étude inquiétante sur les comportements à risque des Français

Selon une enquête Harris Interactive réalisée en France pour Gilead Sciences, entreprise engagée dans la lutte contre le VIH, les comportements à risques en matière d’IST ont encore de beaux jours devant eux. En effet, parmi les personnes interrogées, plus de la moitié (53 %) déclarent ne pas s’être protégées lors d’un récent rapport sexuel avec un nouveau partenaire. En 2020, dans une étude similaire, le chiffre était de 49 %, preuve que la désinvolture en matière d’utilisation de préservatifs est en hausse.

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Parmi ceux qui ont préféré abandonner le préservatif, on trouve différentes excuses :

  • 45 % des répondants déclarent avoir confiance en leur partenaire

  • 30 % des personnes interrogées ne trouvent pas les préservatifs confortables

  • 28 % des répondants manquaient de prévoyance et n’avaient pas de préservatif sur eux.

Des chiffres inquiétants, notamment avec ce facteur : seuls 46 % des moins de 26 ans savent qu’ils ont accès gratuitement à des préservatifs gratuits, car ils sont pris en charge à 100 % par la sécurité sociale, sans ordonnance. « Pour les personnes de 26 ans et plus, ces contraceptifs sont remboursés à hauteur de 60 % sur présentation d’une ordonnance d’un médecin ou d’une sage-femme », précise le site de l’Assurance maladie.

De même, le nombre de dépistages n’est toujours pas à la hauteur des attentes des autorités sanitaires. Selon l’étude Harris Interactive, 32 % des Français déclarent ne pas avoir effectué de dépistage systématique en cas de rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire. Un chiffre qui monte même à 44 % chez les 15-34 ans.

Pour faciliter les choses, à compter du 1er septembre 2024, les dépistages de l’hépatite B, de la syphilis, de l’infection à chlamydia et de la gonorrhée seront remboursés à 100 % par l’Assurance maladie pour les moins de 26 ans, sans ordonnance, comme c’est déjà le cas pour le VIH. Déjà disponibles dans les CEGIDD, ces dépistages seront désormais disponibles dans tous les laboratoires d’analyses.

Pour rappel, ces dernières années, les cas de gonorrhée ont augmenté de 48 %, la syphilis de 34 % et la chlamydia de 16 %. Pourtant, si elles ne sont pas traitées, ces maladies peuvent se propager comme une traînée de poudre, causant de nombreux problèmes de santé et de fertilité.

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Ray Richard

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