plus de dépistages mais aussi de découvertes de séropositivité en France en 2023
Près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2023, selon les données publiées vendredi 11 octobre par Santé publique France, qui souligne également une augmentation du nombre de dépistages du VIH.
« Avec 7,5 millions de sérologies VIH réalisées en 2023, la hausse de l’activité de dépistage du VIH s’est accélérée, portée pour moitié par l’augmentation du recours au système « VIHTest », dépistage sans ordonnance et gratuit en laboratoire. pour les assurés sociaux, mis en œuvre à partir de 2022 »note l’agence.
Environ 3 650 personnes ont été infectées par le VIH en France en 2023 (soit un taux d’incidence de 5,3 pour 100 000 habitants), et cette même année, près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité. Après avoir chuté en 2020, au début de la pandémie de coronavirus, les découvertes du VIH se multiplient depuis.
Déclin sur dix ans
En 2023, cela « Cette augmentation touche particulièrement les personnes nées à l’étranger, en particulier les femmes infectées lors de rapports hétérosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » (MSM), observe Santé publique France, qui rappelle « la nécessité de garantir l’accès aux soins aux personnes nées à l’étranger et d’intensifier les actions de prévention à leur égard ».
Cependant, si l’on considère l’ensemble de la période 2012-2023, le nombre de découvertes du VIH a diminué de 10 %. Cette diminution à long terme est plus marquée chez les homosexuels nés en France, notamment chez les « un recours plus fréquent au dépistage (…) permettant un traitement plus rapide des personnes séropositives, et par le recours à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour certaines d’entre elles »selon l’agence.
Diagnostics tardifs
Mais les diagnostics tardifs restent fréquents (43 % des découvertes en 2023), ce qui représente une perte de possibilité de soins et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant de commencer un traitement antirétroviral.
Au niveau régional, l’épidémie de VIH reste marquée par « une situation particulièrement préoccupante en Guyane, et dans une moindre mesure à Mayotte, aux Antilles et en Ile-de-France »rapporte Santé Publique France.
Toujours en 2023, le nombre de personnes diagnostiquées avec l’une des principales infections bactériennes sexuellement transmissibles, Chlamydia trachomatis (55 500), la gonorrhée (23 000) et la syphilis (5 800), a augmenté, comme c’est le cas depuis plusieurs années.
Cette augmentation résulte, selon Santé publique France, d’une circulation accrue de ces infections, mais aussi d’un dépistage accru – qui pourrait encore s’accentuer grâce au dispositif en place depuis septembre 2023 pour un test sans ordonnance en laboratoire.
Si les dépistages remboursés concernent majoritairement les femmes, les IST bactériennes sont au moins aussi fréquentes chez les hommes (Chlamydia trachomatis), voire bien plus (syphilis et gonorrhée).