Après un voyage en bus dont les conditions n’ont pas satisfait les Bleus, l’équipe de France se rend à Leipzig en avion pour son deuxième match de la phase de poules de l’Euro, vendredi, contre les Pays-Bas.
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Les Bleus pourraient-ils passer au vert ? Le dire serait exagéré, mais l’équipe de France ne prendra de toute façon l’avion qu’« une seule fois » lors de la phase de poules de l’Euro, jeudi. Le 20 juin, pour aller à Leipzig. Le premier voyage à Düsseldorf s’est fait en bus, un moyen de transport qui sera réutilisé pour se rendre à Dortmund malgré quelques réticences. Plus généralement, toutes les équipes en compétition ont été incitées à moins voyager en avion et le feront.
« Nous devons agir rapidement »s’est précipité Didier Deschamps en arrivant en conférence de presse après le match contre l’Autriche à Düsseldorf, et alors que les Bleus avaient selon lui « trois heures de conduite » (deux en réalité) sans escorte policière pour dégager le passage, et « trente-six moins d’heures de récupération » comme les Pays-Bas, leur prochain adversaire (une trentaine en réalité). De retour à 3 heures Vers 13 heures du matin dans leur camp de base de Paderborn, les joueurs de l’équipe de France, comme Adrien Rabiot, n’ont pas forcément apprécié leur retour. « C’est vrai que les conditions n’étaient pas géniales. Nous en avons eu pratiquement trois heures dans le bus après un match d’une telle intensité. Ce sont des détails qui comptent pour la récupération. Nous n’allons pas non plus en faire toute une histoire, mais cela pourrait être mieux géré. »a déclaré le milieu de terrain en conférence de presse.
Sur cet euro En 2024, les équipes sont fortement encouragées par les organisateurs à écologiser leurs déplacements, d’autant que de nombreux aéroports allemands interdisent les vols de nuit après les matches. Dans le document résumant sa stratégie environnementale et sociale, l’UEFA précise « exiger le transport des équipes en bus ou en train en Allemagne ». Mais contactée, l’institution a reconnu qu’elle ne prévoyait pas de sanctions en cas d’utilisation de l’avion. Il met plutôt en évidence une statistique flatteuse : « seulement » 25% des 72 Les transferts des équipes en phase de poules s’effectuent par avion, contre 75% lors de l’Euro 2016 en France, « un tournoi comparable en termes de taille du pays et d’infrastructures ».
Un partenariat a même été signé avec Deutsche Bahn, la SNCF locale, pour faciliter l’accompagnement des équipes, mais les nombreux retards observés sur son réseau n’incitent pas forcément à la confiance dans la solution ferroviaire. Les équipes ont donc plutôt recherché un camp de base géographiquement proche d’au moins deux des trois étapes dans lesquelles ils sont appelés à évoluer lors de la phase de groupes. Les Bleus se déplaceront donc 1 220 environ kilomètres, selon les calculs de L’équipe, pour disputer ses trois premiers matches. C’est moins que la moyenne de 1 450 kilomètres par équipe sur cet Euro, et nettement moins que les 3 630 kilomètres que vont parcourir les Espagnols, qui ont privilégié le cadre plutôt que la proximité, quitte à prendre systématiquement l’avion.
A titre de comparaison, en janvier, lors de l’Euro de handball organisé dans le même pays, un partenariat entre la Deutsche Bahn et l’organisation obligeait les équipes à voyager en train. Les Bleus ont donc rejoint Cologne depuis Berlin pour le tour principal en train, au cours d’un trajet de 4,5 heures, alors qu’ils avaient joué la veille et rejoué le lendemain. « Nous savons que c’est bien pour la planète de voyager en train, mais pour la relance, ce n’est pas ce qui nous offre les trajets les plus courts. Nous connaissons les règles autour de cette compétition et nous l’acceptons avec plaisir »L’entraîneur Guillaume Gille a alors réagi.
Pour l’aller et le retour de Leipzig, les Bleus du football ont l’excuse de l’inexistence de train direct depuis Paderborn. L’avion a donc été choisi pour éviter cinq heures de trajet en bus après le match, et alors que la FFF s’est engagée à privilégier le train uniquement si les trajets durent moins de trois heures heures. Le dernier match de la phase de groupes à Dortmund devrait poser moins de problèmes puisqu’il n’y en a qu’un. heure et quart en bus. Pour l’éventuelle suite du tournoi, rien n’est décidé concernant les modes de transport, mais le staff des Bleus, déçu de l’organisation à Düsseldorf, espère que les délais de transport annoncés seront tenus.