plus de 840 millions d’euros promis en ouverture de la conférence de Paris
Plus de 840 millions d’euros d’aide au Soudan ont été annoncés à l’ouverture de la conférence humanitaire internationale qui se tient lundi 15 avril à Paris, dans le but de coordonner les initiatives de médiation pour mettre fin à la guerre qui ravage le pays. depuis un an. Paris a promis une aide humanitaire de 110 millions d’euros ; Berlin, 244 millions ; l’Union européenne (UE) contribuera à hauteur de 350 millions et Washington, 138 millions. Les dons seront « bien plus d’un milliard d’euros »a déclaré un diplomate à l’Agence France-Presse et à Reuters.
Co-présidée par la France, l’Allemagne et l’UE, cette conférence doit mettre « crise oubliée »ont insisté le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, son homologue allemande, Annalena Baerbock, le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, ainsi que le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic.
« Depuis un an, les Soudanais sont victimes d’une guerre terrible (…) qui ne produit que chaos et souffrancea déploré M. Séjourné. Les Soudanais sont eux aussi victimes de l’oubli et de l’indifférence. C’est le but de nos rencontres d’aujourd’hui : briser le silence qui entoure ce conflit et mobiliser la communauté internationale. » « Seulement des pressions internationales » pourrait pousser les belligérants à négocier, a déclaré M. Borrell.
M.moi Baerbock, qui a rencontré des femmes soudanaises, a souligné leur « des souffrances indescriptibles »le manque » de tout « des Soudanais et leur sentiment d’abandon. Le ministre allemand a par ailleurs déploré que les multiples initiatives de médiation n’aient eu aucun effet. « Nous voulons travailler pour une meilleure coordination »a-t-elle déclaré, exhortant la communauté internationale à « agir ensemble pour amener les belligérants à la table des négociations et parvenir à un cessez-le-feu ».
La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril 2023 entre les forces fidèles au chef de l’armée, Abdel Fattah al-Bourhane, et celles de Mohammed Hamdan Daglo, son ancien adjoint et commandant des Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires). Le conflit a fait des milliers de morts et provoqué une catastrophe humanitaire.