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plus de 80 partis politiques et organisations réclament la tenue d’une présidentielle

Le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, arrive à Saint-Pétersbourg pour participer au sommet Russie-Afrique, le 26 juillet 2023.

Plus de quatre-vingts partis politiques et organisations de la société civile au Mali réclament cette organisation  » dès que possible «  d’une élection présidentielle et la fin de la transition dans ce pays sahélien dirigé par une junte depuis 2020. Ils rappellent tous, dans deux communiqués distincts, que la durée de la transition a pris fin le 26 mars.

Un premier groupe constitué d’associations et de partis politiques au Mali », demande les autorités en place, compte tenu du vide juridique et institutionnel (…) créer les conditions d’une consultation rapide et inclusive, pour la mise en place d’une architecture institutionnelle, afin d’organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle »selon les termes d’un communiqué publié dimanche 31 mars au soir.

Les signataires du communiqué ajoutent qu’ils auront recours à « tous les moyens de retour légaux et légitimes » du Mali à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des nations, gage de stabilité politique.

Injonctions à l’unité nationale et mesures répressives

Le Réseau des défenseurs des droits de l’Homme (RDDH), qui regroupe une cinquantaine d’organisations locales, a lancé, dans un autre communiqué, le même appel à la junte. « Le pays traverse d’énormes difficultés et la transition n’a pas pour objectif de résoudre tous les problèmes du pays. Il est temps de sortir de cette impasse, d’autant plus que le dernier report de la transition a expiré le 26 mars.»souligne son président, Souleymane Camara, qui appelle au retour du « ordre constitutionnel ».

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La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l’issue d’une période dite de transition s’achevant le 26 mars 2024, après une élection présidentielle prévue en février de la même année. . L’armée a depuis annoncé le report de l’élection présidentielle à une date encore inconnue. Ils n’ont donné aucune autre indication sur leurs intentions après le 26 mars.

L’expression de l’opposition, étouffée par les injonctions d’unité nationale et les mesures répressives, est devenue exceptionnelle sous la junte. Depuis le putsch d’août 2020, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) tente en vain de limiter le maintien des militaires au pouvoir. La junte a annoncé fin janvier le retrait du Mali de la CEDEAO.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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