La densité carcérale globale était de 128,5 % au 1er novembre. Cette densité carcérale, qui dépasse les 200 % dans plus d’une dizaine d’établissements, oblige près de 4 000 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.
Jamais les prisons françaises n’ont enregistré un nombre aussi important de détenus, avec un record de 80.130 personnes incarcérées pour 62.357 places au 1er novembre, selon les chiffres obtenus vendredi du ministère de la Justice.
La densité carcérale globale était de 128,5 % au 1er novembre. Cette densité carcérale, qui dépasse les 200 % dans plus d’une douzaine d’établissements, oblige près de 4 000 détenus, 3 962 précisément, à dormir sur des matelas posés à même le sol.
«Record inégalé»
La densité carcérale atteint 155,1 % dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et les condamnés à de courtes peines. «C’est un record inégalé»a relevé une source au ministère de la Justice, déplorant le franchissement du seuil des 80.000 détenus.
Parmi les personnes incarcérées, 20 831 sont des accusés, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. Au total, 96.569 personnes étaient détenues au 1er novembre. Parmi elles, on compte 16.439 non-détenus placés sous bracelet électronique ou placés à l’extérieur.
La France figure parmi les pires pays d’Europe en matière de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe.