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Plus de 7 000 artistes français réclament que Netflix et autres plateformes de streaming soient « payées au prorata du succès de l’œuvre »

Après la grève à Hollywood, les artistes français ont également réclamé des compensations. Swann Arlaud, Aure Atika, Sandrine Bonnaire, Alain Chamfort, Valérie Donzelli et Agnès Jaoui font partie des sept mille signataires d’une lettre ouverte, publiée lundi 13 mai, qui réclame une meilleure rémunération des artistes-interprètes par les plateformes de streaming. Ces comédiens et musiciens qui ont créé des bandes sonores veulent être « payés proportionnellement au succès du travail auquel ils collaborent »ils écrivent.

Selon eux, ce n’est pas le cas « dans le monde impitoyable du streaming », dominé par l’américain Netflix. Cette lettre ouverte a été lancée à l’initiative de l’Adami, société qui gère les droits des acteurs et musiciens pour la diffusion de leur œuvre enregistrée.

« Un film ou une série à succès qui cumule le nombre de vues et de saisons ? Quelle que soit la durée de visionnage et le nombre de streams, les actrices et acteurs reçoivent un maigre et unique package, déterminé dès le départ.poursuivent les signataires.

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Menace de grève

Ils rappellent qu’une directive européenne de 2019 a néanmoins posé le principe de « rémunération appropriée et proportionnelle des interprètes ». Mais, trois ans après sa transposition en droit français par une ordonnance en 2021, « aucun accord n’a vu le jour, laissant les actrices et acteurs en totale attente ».

« Dans cette situation qui ressemble à la torture de Tantale, où la loi existe, mais où elle n’est pas appliquée, il est difficile de ne pas penser à dupliquer les dernières revendications du secteur américain », menacent-ils en référence à la dure grève qui a touché le secteur du cinéma aux Etats-Unis l’année dernière. Touchés par des séries plus courtes et des droits de rediffusion réduits, les scénaristes se sont mis en grève le 2 mai 2023, suivis en juillet par les acteurs, pour réclamer une augmentation des rémunérations et des garanties face à la concurrence de l’intelligence artificielle. Une grève qui s’est terminée le 9 novembre après cent dix-huit jours, et « des dégâts estimés à 6 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) »rappellent les signataires de la lettre ouverte.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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