Si les Martiniquais peuvent à nouveau circuler librement sur les routes de l’île, les barrages érigés depuis plusieurs semaines ont des conséquences dramatiques sur la continuité des soins des patients souffrant de maladies de longue durée en général et de cancers en particulier.
Christine*, 60 ans, lutte contre un cancer du sein depuis 2016. Deux récidives plus tard, elle poursuit son traitement dans l’espoir d’en guérir. Si le moral reste au beau fixe, elle reconnaît que ces mois de grande tension sociale ont été particulièrement éprouvants. Non seulement pour elle mais aussi pour les autres patients qu’elle rencontre. « Vous savez, les gens veulent juste suivre leur traitement, c’est la priorité, c’est la peur ! C’est déjà tellement difficile de trouver des rendez-vous dans un hôpital de jour.» , déplore-t-elle. Cependant, les nombreux barrages routiers érigés dans la zone ont rendu impossible l’accès aux lieux de rendez-vous pour certains patients. D’autres comme Christine s’en sont sortis comme ils ont pu mais ont dû trouver des solutions d’urgence pour réaliser leurs analyses médicales, les laboratoires étant restés quelques temps fermés faute de personnel. Ces analyses sont pourtant essentielles.
« Psychologiquement, c’est dur. »
« Il faut venir aux rendez-vous avec les résultats pour que le médecin valide le traitement. Sans ces résultats, il n’y a pas de traitement. Je suis allée au CHU, mais beaucoup n’étaient même pas au courant de cette possibilité », raconte Christine. le traitement est censé améliorer la vie, prolonger l’espérance de vie. Manquer un rendez-vous, reporter une chimiothérapie d’une semaine, c’est dur psychologiquement ! », insiste-t-elle. Pour la Martiniquaise, elle aussi…