L’aéroport international de Nouméa-La Tontouta reste fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au mardi 28 mai.
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Après les vols mis en place par l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour leurs ressortissants, la France organise également des rapatriements samedi 25 mai. « Dans le cadre de la gestion de crise, les mesures de rapatriement des étrangers et des touristes français se poursuivent. Plus de 530 personnes ont été réaccompagnées à ce jour », annonce le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie dans un communiqué. Il rappelle que l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta restera fermé aux vols commerciaux jusqu’au mardi 28 mai. « date à laquelle la réouverture sera réévaluée ».
La fermeture a été prolongée à plusieurs reprises par les autorités. L’aéroport est fermé depuis le 14 mai en raison des violences persistantes sur l’archipel. 12 000 voyageurs devaient emprunter l’un des 108 vols annulés du 14 au 28 mai, la Nouvelle-Calédonie a été la première à l’apprendre auprès d’Air Calédonie international.
Après près de deux semaines de violences, provoquées par la réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral pour les élections provinciales, rapporte le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. « plus de 370 » arrestations. Dans son communiqué de ce samedi, il a précisé que « 115 policiers et gendarmes ont été blessés » et le « Le bilan s’élève à sept morts, dont deux policiers ». Un homme de 48 ans a été tué vendredi 24 mai par un policier qui avait été « physiquement agressé » par des manifestants, a annoncé le procureur de la République de Nouméa. Les faits se sont déroulés « à proximité d’un barrage à proximité du centre hospitalier territorial Gaston-Bourret »précise le Haut-Commissariat.
Selon cette même source, « une opération de sécurité » a été menée dans la nuit de vendredi à samedi dans le quartier Kaméré. « Une trentaine de personnes ont tenté de fuir par la mer suite à des incendies de maisons. La cellule de crise du Haut Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a été contactée. Quatre bateaux ont été mis à disposition par les riverains »rapporte le Haut-Commissariat.
Donc, « 35 personnes, dont sept mineurs » ont pu être évacués « sous la sécurité de la brigade nautique ». Alors, « grâce à la mobilisation des équipes du FORMISC (formation militaire de sécurité civile), 25 personnes ont pu être hébergées dans les locaux d’un lycée et ont pu passer la nuit en toute sécurité ». Enfin, « dix personnes ont pu être relogées seules ». Le Haut-commissariat ajoute que« aucun blessé n’a été signalé« .
« La maison a commencé à brûler vers 19 heures. Il n’y avait pas de personnes mais elle était gardée par quelqu’un. Il a été expulsé par les émeutiers. »a raconté un riverain interrogé par Nouvelle-Calédonie la 1ère. « Les policiers sont passés dans la rue avec un micro pour nous dire d’évacuer le quartier. Les enfants ont été pris en charge en priorité. Des petits bateaux sont venus nous chercher à l’embarcadère de Kaméré. Ils ont pris en charge et ont été transportés au port. L’îlot Freycinet », il a continué. Après, « Des bateaux plus grands sont venus nous chercher et nous ont emmenés au centre de Nouméa, où nous avons été hébergés. »
Cet homme a appris que son « la maison a été pillée dans la nuit comme d’autres ». Ce Nouméen voudrait ajouter : « Les gens qui ont incendié et saccagé les maisons du quartier n’étaient pas forcément ceux du barrage » détenues dans ce secteur par des opposants au corps électoral. « Les gens du barrage nous ont dit qu’ils allaient essayer de calmer le jeu avec les jeunes »il assure.