« Plus de 50 % des bénéficiaires ont moins de 25 ans » : les Restos du cœur lancent avec inquiétude leur 39e campagne

Crise énergétique, inflation, ressources réduites… En Occitanie, les Restos du cœur vont devoir réorganiser leur fonctionnement pour faire face à une pauvreté croissante.
Distribuez moins pour satisfaire plus de demandeurs. Telle sera la devise de la 39ème campagne des Restos du Coeur qui démarre ce lundi. Selon le président national des Restos du coeur, il manquait 35 millions d’euros dans les caisses de l’association créée par Coluche afin d’équilibrer l’exercice 2023.
Et au jour de l’ouverture de cette nouvelle campagne, une crainte demeure pour tous les centres : comment faire face à l’afflux toujours plus important de candidats ?
100 000 bénéficiaires en Occitanie
Dans la région, l’association a déjà accueilli plus de 100 000 personnes en 2023 contre 84 000 l’an dernier. « 10 000 à 25 000 personnes seront impactées par la réduction de l’ampleur de l’accès à l’aide alimentaire », juge l’association qui réfléchit à réduire la quantité de nourriture distribuée.
Dans le Gard, 17 centres et 620 bénévoles servent 1,4 million de repas à 25 000 bénéficiaires. On souligne également que « pour la première fois, plus de 50 % des allocataires ont moins de 25 ans ».
« Supprimer deux repas par semaine »
Même constat dans l’Hérault où Alain Capillon explique que 4 millions de repas ont déjà été servis cette année. « Si on ne change rien, on aura 20 % de plus cet hiver. 5 millions en 2024, c’est impossible, pour des raisons à la fois logistiques et financières », résume le président des restaurants de l’Hérault. « Nous devrons donc probablement retirer deux repas par semaine à chaque bénéficiaire », poursuit-il.
Si l’on ajoute à cela l’augmentation du prix de la nourriture et des factures d’électricité, la situation est alarmante. « Si dans 3 ans on a un déficit national de 250 millions d’euros, il faudra fermer », conclut Alain Capillon.
gn france