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Plus de 4,5 millions d’entrées pour « Un petit truc en plus » : pourquoi un tel succès ?

Sur les marches du Palais des Festivals de Cannes, l’humoriste Artus et toute l’équipe de son film étaient rayonnants (et finalement habillés par un groupe de luxe suite au coup de gueule du réalisateur). Un casting mêlant acteurs classiques et acteurs handicapés.

Aujourd’hui, le film est devenu un véritable phénomène de société, qui a surpris le monde du cinéma français. Un petit quelque chose en plus vient de dépasser les 4,5 millions d’entrées, après un démarrage tonitruant dès sa sortie. C’est actuellement le plus gros succès de l’année dans les salles françaises, devant Dune partie II. Comment expliquer ce raz-de-marée ?

Lire aussi : ENTRETIEN. Le film « A Little Something Extra » d’Artus est « une bulle d’humanité qui fait du bien »

Une histoire simple mais efficace

Artus (de son vrai nom Victor-Artus Solaro) a toujours voulu montrer ce que sont les personnes handicapées « sont capables : ils ont une imagination incroyable, une magie ou une folie qu’on ne trouve pas ailleurs, il a expliqué récemment sur le site handicap.fr. C’est avec eux que j’ai eu envie de faire un film. Pas sur eux. »

Réalisation avec ce long métrage, Un petit quelque chose en plus, l’histoire d’un père (La Fraise, Clovis Cornillac) et de son fils (Paulo, Artus) qui après avoir braqué une bijouterie, et pour échapper à la police, se mêlent à des handicapés mentaux partant dans une résidence de vacances dans la Drôme.

Le scénario est assez simple : le duo se fait passer pour Sylvain le handicapé et son éducateur Orpi… mais ils sont vite démasqués. « Sans filtre » et forcément attachants, les pensionnaires, plus ou moins handicapés, vont peu à peu conduire père et fils vers la rédemption. De l’humour souvent potache, de la tendresse, et surtout, ne jamais rire aux dépens des handicapés. Ce sont eux qui donnent des cours.

Sylvain est né dans un sketch d’Artus

Il y a deux ans, dans le 8e édition de Des duos impossibles, Dans l’émission réalisée par Jérémy Ferrari, Artus incarnait déjà ce célèbre Sylvain dont la mère assure qu’il n’est pas handicapé mais qu’il a « un petit quelque chose en plus. Au centre, on m’appelle Syl21″, fait dire Artus à son personnage.

Sylvain a donc d’abord été testé sur scène (et validé par les handicapés eux-mêmes), avant de passer au grand écran. L’humoriste compte aller plus loin : « De grandes annonces arrivent, a-t-il déclaré ces derniers jours sur les réseaux sociaux, sans plus de précisions. Avec l’équipe, il se passe des choses, l’aventure continue, donc je suis ravi. »

Sensible au handicap depuis l’enfance

Artus raconte que lorsqu’il était petit, il avait un garçon autiste, Victor, dans sa classe. Lorsqu’il l’a invité à son anniversaire, la mère de Victor a cru qu’il l’avait invité uniquement pour se moquer de lui. Artus a simplement répondu qu’il l’avait invitée parce qu’il l’aimait bien : «Je me suis senti très ému. Ce jour-là, j’ai compris que le handicap pouvait, pour certains, être un problème. »

Une scène du film « Un p’tit truc en plus » entre Artus et Arnaud Toupense, l’un des acteurs handicapés. | DAVID KOSKAS/CINÉ NOMINE/M6 FILMS

Une scène du film « Un p’tit truc en plus » entre Artus et Arnaud Toupense, l’un des acteurs handicapés. | DAVID KOSKAS/CINÉ NOMINE/M6 FILMS

Des précédents au cinéma

Un petit quelque chose en plus est avant tout porteur d’un formidable message d’empathie. Le même qui, il y a presque trente ans, portait le huitième jour de Jaco Van Dormael, avec Daniel Auteuil et Pascal Duquenne.

Dans Hors norme, par Éric Toledano et Olivier Nakache, l’épineuse question de la prise en charge du handicap a été traitée de manière plus sombre et sans doute plus profonde. Nous pensons aussi à Intouchables, les mêmes Nakache et Toledano, ou encore Homme de pluiede Barry Levinson, avec Dustin Hoffman et Tom Cruise, sorti en 1989. Mais dans ces deux cas, le casting ne comprend pas d’acteurs handicapés.

Ils ne jouent pas… ils sont eux-mêmes

La force d’Artus, qui tient beaucoup à l’équilibre du film, c’est d’avoir laissé les acteurs handicapés jouer leurs propres rôles. « Arnaud est vraiment fan de Dalida au point de la tatouer, Boris se promène vraiment déguisé et ce sont ses costumes… »

L’équipe de tournage s’est adaptée, capturant les répliques spontanées. « Ce que nous voyons sur l’image, insiste Artus, ce sont de vrais moments. Cela ne fait pas partie du jeu. Et c’est sans doute cette sincérité qui a séduit le public.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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