Le 17 juillet 2024, au lendemain de l’ouverture du Village de l’eau, qui prend ses quartiers à Melle pour six jours, les contrôles et perquisitions des manifestations par les forces de l’ordre battent leur plein. A 11 heures, plus de 5 000 personnes ont été contrôlées, a précisé le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, alors qu’entre 6 000 et 8 000 participants sont attendus sur place.
Certains d’entre eux ont rapporté s’être fait voler des objets insolites, comme leurs piquets de tente ou leurs bouteilles d’eau. Un flacon de parfum et une perruque auraient également été saisis par les 176 gendarmes chargés des contrôles d’identité sur le site.
Mon rôle n’est pas de poursuivre les militants anti-bassin, mais plutôt les personnes qui commettent des infractions.
Julien Wattebled, procureur de la République Niort
Liquides inflammables et feux d’artifice
Du côté du tribunal judiciaire de Niort, les exemples de matériels confisqués sont d’une tout autre nature. « Plus de 400 objets dangereux ont été saisis depuis lundi, compte le procureur, y compris des couteaux, des haches, des masses, des barres de fer, des boules de pétanque que l’on retrouve en assez grand nombre, mais aussi des liquides inflammables et des feux d’artifice ».
Autant d’objets interdits par l’arrêté préfectoral en vigueur depuis le 16 juillet 2024, qui interdit toute manifestation non déclarée autour de Melle, où se situe le Village de l’Eau, mais aussi Mauzé-sur-le-Mignon et Sainte-Soline.
Un « appel au calme »
Pour les manifestants potentiels, les sanctions encourues seront « jusqu’à 750 € d’amende » pour participation à une manifestation interdite, « des peines allant jusqu’à dix ans de prison »en cas de violences ou de dégradations. C’est ce qu’a rappelé Julien Wattebled dans un entretien accordé à la presse le 17 juillet.
Dans une tentative « Appel au calme »le procureur a notamment expliqué que son rôle « ne consiste pas à poursuivre ni les pros ni les anti-bassins, mais les personnes qui commettent des délits »Depuis la radicalisation du mouvement en 2021, plus de 250 enquêtes ont été ouvertes pour des délits commis lors des manifestations, et une trentaine de personnes jugées.