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Plus de 30 % des maires sont confrontés à un début d’épuisement professionnel, selon une étude

L’étude réalisée pour l’Association des maires ruraux de France et publiée vendredi, indique que plus de 3% des maires sont même en situation d’«épuisement sévère». Le sentiment de déception, de fatigue, d’impuissance ou encore le manque de sommeil expliquent souvent le burn-out.

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Une mairie française, avec les drapeaux tricolore, européen et ukrainien. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

« 31,4 % des maires sont confrontés à un début d’épuisement »note une étude réalisée pour l’Association des maires ruraux de France et publiée vendredi 30 août. Ce baromètre, centré sur la santé mentale des maires, alerte sur le fait que « 3.48% des maires sont en situation d’épuisement sévère »Les chercheurs assurent que « Les femmes élues ont un risque significativement plus élevé de burn-out » que les hommes : 35 % des femmes maires ressentent une présence d’épuisement dans leur fonction (contre 29 % des hommes) et 3,63 % des femmes élues présentent un risque sévère d’épuisement (contre 3,36 % des hommes élus). La solitude et l’isolement constituent, selon l’étude, des facteurs aggravants, mais pas « l’âge, ni la combinaison avec un travail ».

Selon cette étude, l’épuisement professionnel des élus locaux s’expliquerait, en partie, par un sentiment de déception, de fatigue, d’impuissance ou encore de manque de sommeil. Ces émotions sont « généralement le résultat d’une personne très investie »notent les chercheurs, qui notent donc que la « Les maires sont à la fois très investis et très gênés »Ils estiment également que l’isolement des maires constitue un facteur aggravant du risque d’épuisement.

Pour mieux comprendre l’épuisement des élus locaux, les chercheurs ont établi un « stressomètre », demandant aux maires de citer quelques éléments générant du stress puis d’évaluer leur intensité sur une échelle de 1 à 5. Il en ressort que le principal « facteur de stress » des élus est « complexité et lourdeur administratives ». « Les maires doivent gérer des domaines variés comme l’urbanisme, l’éducation, la sécurité et chaque domaine implique des démarches administratives spécifiques, des demandes de subventions, des appels d’offres »l’étude explique. Cela s’ajoute à d’autres événements stressants, tels que « la charge de travail du poste et le manque de temps ».

Une évaluation « satisfaisante » de la vie d’un élu a également été réalisée selon le même modèle, afin de comprendre quels sont les éléments qui contribuent à réduire le risque de burn-out. Sans surprise, l’environnement familial et convivial rend les maires heureux. Concernant les « satisfaisants » plus directement liés au rôle d’élu, « La réussite d’un projet est la plus grande source de satisfaction »suivi de cérémonies ou de célébrations et d’une bonne entente avec l’équipe municipale et avec les agents dont il a la responsabilité.

Les chercheurs se disent également surpris par le niveau de satisfaction des élus, précisant que « 69.3% des maires se montrent satisfaits de leur fonction d’élu ». « On pourrait s’attendre à une plus grande insatisfaction compte tenu des débats publics et des défis auxquels sont confrontés les élus. »il élève le baromètre sans donner d’autres explications.

L’Association des Maires Ruraux de France et l’observatoire Amarok entendent s’appuyer sur les conclusions de cette étude pour mettre en place « un système de dépistage des risques d’épuisement professionnel » et un programme d’accompagnement des élus en cas de signaux alarmants. « En protégeant les maires, la République se protège elle-même »l’étude soutient.

Cette étude a été réalisée par deux chercheurs de l’observatoire Amarock, qui s’intéresse habituellement à la santé mentale des patrons de PME et TPE, et en partenariat avec l’Association des maires ruraux de France. Elle s’appuie sur 300 600 données collectées auprès de 1 120 maires (de communes de moins de 10 000 habitants) du 22 février au 13 mars, puis auprès de 900 maires du 7 juin au 11 juillet.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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