plus de 3 000 cas recensés en France métropolitaine, un record
Depuis le début de l’année 2024, plus de 3 000 cas de dengue ont été importés en France métropolitaine. S’il s’agit d’un record, la courbe est en baisse depuis plusieurs semaines, a rassuré ce vendredi Santé publique France.
Si les moustiques sabotent les nuits d’été des Français, ils sont aussi vecteurs de maladies tropicales. Ce vendredi 9 août, Santé publique France (SpF) a annoncé que plusieurs milliers de cas de dengue avaient été importés en métropole depuis le début de l’année. Un véritable record.
« A l’échelle française et surtout à l’échelle mondiale, les années 2023 et 2024 ont été des années records pour le nombre de cas de dengue », a déclaré Marie-Claire Paty, coordinatrice de la surveillance des maladies vectorielles au sein du service des maladies infectieuses de SpF, lors d’un point presse.
Une période de surveillance renforcée a été mise en place en métropole, entre le 1er mai et le 6 août. Près de 1.000 cas ont été importés en quatre mois. Mais « la courbe de ces cas importés diminue depuis plusieurs semaines, parallèlement aux épidémies qui marquent le pas aux Antilles et en Amérique latine », a nuancé Marie-Claire Paty.
Risque accru en août et septembre
Certaines personnes ont été contaminées par le moustique tigre sans avoir voyagé récemment dans une zone où le virus circule. SpF explique que ces cas autochtones font état de « petits épisodes de transmission, sans lien avec les Jeux olympiques ». En effet, depuis le début des épreuves olympiques, un cas autochtone de dengue a été détecté à Montpellier (Hérault), deux autres à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes) et trois cas en Occitanie.
Pour rappel, la dengue se manifeste brutalement après quatre à dix jours d’incubation avec l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées et de vomissements. Les symptômes persistent deux à sept jours et l’état de santé de la personne infectée évolue généralement favorablement. La convalescence peut s’étendre sur deux semaines environ.
Un cas autochtone de chikungunya, le premier de l’année en France, a été enregistré en région parisienne en juillet dernier. Le coordinateur de la surveillance des maladies vectorielles au sein du service des maladies infectieuses de SpF a précisé que le risque était « plus élevé en août et septembre », ainsi, « il est probable que nous ayons d’autres foyers dans les semaines à venir » pour ces deux abrovirus.
SpF a également recensé trois cas d’infection par le virus West Nile, à l’ouest de Toulon (Var) et très récemment « un premier cas humain en Guadeloupe ».