plus de 28 000 réfugiés en Arménie, le bilan des morts suite à l’explosion d’un dépôt de carburant s’élève à 68

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Au moins 28 000 personnes du Haut-Karabakh ont fui vers l’Arménie, a annoncé mardi Erevan, près d’une semaine après l’offensive éclair et victorieuse menée par l’Azerbaïdjan dans cette région sécessionniste du Caucase majoritairement peuplée d’Arméniens. Ces civils fuient malgré la promesse de l’Azerbaïdjan, réitérée lundi par son président Ilham Aliev, que les droits des Arméniens de cette enclave conquise par son armée seraient « garantis ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques, se sont affrontés militairement au Haut-Karabakh de 1988 à 1994 (30 000 morts) et à l’automne 2020 (6 500 morts). Le bilan de l’invasion éclair de la semaine dernière s’élève à 200 personnes, selon la partie arménienne.
Au moins 68 morts dans l’explosion d’un dépôt de carburant
Par ailleurs, lundi soir, en plein exode, un dépôt de carburant a explosé dans l’enclave, faisant au moins 68 morts, 290 blessés et 105 disparus selon les autorités séparatistes, qui ont demandé une aide extérieure d’urgence pour faire face à la situation. cette catastrophe.
« Des dizaines de patients sont toujours dans un état critique », ont-ils indiqué dans un communiqué, précisant que les blessés qui souffraient de brûlures plus ou moins graves avaient été hospitalisés au Haut-Karabakh. Vingt personnes sont mortes, dont 13 non identifiées. Les corps des victimes non identifiées seront soumis à des analyses médico-légales.
Aide de 12 millions d’euros de Paris aux réfugiés
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé mardi à une « action diplomatique internationale » face à « l’abandon de l’Arménie par la Russie ». Paris met en garde contre le risque de conflit sur le territoire arménien. Elle a rappelé que Paris tiendrait « l’Azerbaïdjan pleinement responsable du sort de la population arménienne », précisant que la France apportait « son soutien à l’Arménie ». Paris a donc décidé de porter l’aide « à plus de 12 millions d’euros » pour les réfugiés et personnes déplacées en Arménie et dans le Haut-Karabakh.
Catherine Colonna a également mis en garde Bakou contre toute obstruction à l’aide. « Nous n’accepterons pas que l’aide humanitaire soit entravée et nous nous opposerons à toute tentative visant à remettre en question l’intégrité territoriale de l’Arménie. » Interrogé sur d’éventuelles sanctions contre l’Azerbaïdjan, le ministre a répondu : « La France prendra des initiatives dans les prochains jours (…) que ce soit au niveau national, bilatéral avec l’Arménie, au sein des Nations Unies en tant que membre permanent du Conseil de sécurité ou au sein de l’Union européenne.
L’UE exige que Bakou détaille sa vision de l’avenir des Arméniens
L’UE a reçu ce mardi de hauts représentants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Dans un communiqué de presse, l’UE souligne la « nécessité de transparence et d’accès pour l’aide humanitaire internationale et les responsables chargés d’assurer le respect des droits de l’homme, et d’obtenir plus de détails sur la vision de Bakou concernant l’avenir des Arméniens du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan ».
Anne-Claire Legendre, porte-parole du Quai d’Orsay, a jugé « claire » la position européenne, avec une condamnation de l’offensive menée par Bakou et la demande d’une réouverture du couloir de Lachin, seul itinéraire reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie. « Les concertations se poursuivent avec nos partenaires européens », a-t-elle également souligné. « Nous aurons l’occasion de les poursuivre à Grenade », dans le sud de l’Espagne, début octobre.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev sont attendus à une réunion de la Communauté politique européenne, qui rassemble une cinquantaine de pays européens, membres ou non de l’UE, le 5 octobre à Grenade.
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