Usurpation d’identité, faux préavis d’arrêt de travail, actes fictifs ou encore ordonnances détournées, la Corse n’est pas épargnée par la fraude sociale. Les usagers comme les prestataires de soins innovent parfois dans la triche ou ont appris à évoluer sous l’influence des réseaux sociaux. « On a même vu des arrêts de travail vendus sur Snapchat », reconnaître les acteurs de la lutte contre la fraude rencontrés au siège de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Haute-Corse, à Bastia.
Prescriptions vendues sur le dark web
Du suivi aux entreprises « coquille vide » comme pour la surfacturation, la fraude sur l’ensemble du département est estimée, sur la base des statistiques nationales, à près de 3 millions d’euros. Un chiffre à peu près identique en Corse-du-Sud. Mais depuis le début de l’année, plus de 1,3 million d’euros de fraude ont été détectés et interceptés par les CPAM de Haute-Corse. C’est déjà plus que pour l’ensemble de 2023. De quoi laisser penser à la direction de l’organisme public de santé que la stratégie est gagnante. Du côté de l’organisation sudiste, là encore, le bilan est serré avec un total de dommages recensés de 1,137 millions d’euros en 2023.