« Dire tous les hommes, c’est parler de violences systémiques perpétrées par tous les hommes, car tous les hommes, sans exception, bénéficient d’un système qui domine les femmes. Et puisque nous sommes tous le problème, nous pouvons tous faire partie de la solution », poursuit-il. « Arrêtons de considérer que le corps des femmes est un corps à notre disposition (…) ; arrêtons de nous contempler le nombril, d’inverser le fardeau victimaire (…) ; arrêtons de penser qu’il y a une nature masculine qui justifie nos comportements ; arrêtons de perpétuer les boys clubs, de protéger nos homologues masculins », énumère cette « feuille de route ».
« Atrocités »
L’acteur et réalisateur Gilles Lellouche, le dramaturge Alexis Michalik, le rappeur Vin’s ou encore l’aidant et écrivain Martin Winckler figurent parmi les 200 signataires, selon Libération. La tribune fait référence au procès pour viol de Mazan – une femme droguée par son mari, Dominique Pelicot, et violée pendant dix ans par des dizaines d’hommes aux profils très différents. Ce procès, très médiatisé, a vu la résurgence du hashtag #notallmen sur les réseaux sociaux.
Par cette expression, les internautes, majoritairement des hommes, entendent dénoncer toute généralisation, estimant qu’il s’agit avant tout d’un problème individuel et non systémique. « Beaucoup disent que le procès des 51 violeurs est en réalité le procès de la masculinité. Beaucoup s’en offusquent, trouvant de bon ton de s’indigner d’être mis dans le même panier plutôt que de s’insurger contre les atrocités orchestrées par Dominique Pelicot et adoubées par tant d’autres hommes », déplore Morgan N. Lucas dans son texte.