Face au « coup de force » et au « déni de démocratie » d’Emmanuel Macron, LFI et les organisations de jeunesse ont appelé à une mobilisation massive. Les forces de l’ordre s’inquiètent d’une « casse potentielle ».
A peine nommé Premier ministre, Michel Barnier va devoir faire face à ses premières manifestations. Des mobilisations importantes contre le « coup de force » et le « déni de démocratie » Les manifestations d’Emmanuel Macron sont attendues samedi 7 septembre, suite à un large appel à manifester lancé par plusieurs partis politiques de gauche (La France Insoumise, les Ecologistes et le Parti communiste), ainsi que des organisations de jeunesse.
Avant même que le nom de Michel Barnier ne soit évoqué à l’Élysée, La France Insoumise proposait déjà cette date dans un communiqué fin août. « Le président de la République met gravement en danger la démocratie en refusant le résultat des urnes et un gouvernement du Nouveau Front populaire qui a remporté les législatives. Face à la gravité exceptionnelle de la situation, nous avons appelé à une réponse ferme de la société française. »écrivait le parti d’extrême gauche le 27 août, tandis qu’Emmanuel Macron écartait l’éventualité d’une nomination de Lucie Castets à Matignon.
Le Parti socialiste ne se greffe pas
La nomination du Républicain de 73 ans a visiblement donné du grain à moudre à LFI, puisque le parti a publié un nouveau communiqué ce vendredi. « La jeunesse a besoin d’un gouvernement NFP (…) Le groupe LFI-NFP appelle la jeunesse à se mobiliser massivement le 7 septembre contre le coup d’Etat de Macron et à revendiquer son droit à étudier dans des conditions décentes »il écrit maintenant. Le coordinateur des Insoumis, Manuel Bompard, a lui-même dénoncé sur X un « double négation du résultat des élections (…) Samedi 7 septembre, mobilisons-nous pour la démocratie et pour notre dignité ».
Il a depuis été rejoint par Marine Tondelier, secrétaire générale des écologistes, qui a annoncé sur BFMTV ce vendredi qu’elle participerait à une manifestation à Lille. Le Parti communiste, le NPA et Génération.s ont également officiellement rejoint cet appel, mais pas le Parti socialiste. Fin août, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet avait indiqué à franceinfo que l’appel de LFI à rejoindre la mobilisation du 7 septembre était une initiative solitaire, et qu’il constituait une manifestation de solidarité avec les écologistes. « désaccord »Le Syndicat des étudiants, le Syndicat des lycéens, Attac, le Planning familial, Nous toutes et la CGT ont également relayé cet appel.
« Rupture potentielle »
Ainsi, ce samedi, plus de 130 manifestations sont prévues, selon LFI. A Paris, le coup d’envoi sera donné à 14 heures place de la Bastille. La manifestation se terminera place de la Nation. Des manifestations sont également prévues à Marseille (porte d’Aix à 14 heures), Nice (place Garibaldi à 10 heures), Strasbourg (place Kléber à 14h30), Lille (place de la République à 18h30) ou encore Brest (place de la Liberté à 14h30). Des mobilisations sont également prévues à Londres, Berlin ou Montréal, devant les consulats français.
Interrogés, certains policiers de terrain en France s’attendent à « une rupture potentielle, avec peut-être des éléments radicaux qui viendront se greffer ». « La trêve olympique semble définitivement terminée… »ironise un policier francilien.