plus de 120 personnes hospitalisées après une intoxication alimentaire
Plus de 120 personnes ont dû consulter les services médicaux de Moscou ces derniers jours, dont 30 sont toujours en soins intensifs, après une grave intoxication alimentaire avec suspicion de botulisme, ont annoncé lundi les autorités municipales.
Interrogées par l’Agence de surveillance sanitaire (Rospotrebnadzor), des salades vendues par une entreprise de livraison de repas faits maison ont été retirées de la vente.
55 personnes dans un état grave
« A l’heure actuelle, 55 personnes sont dans un état grave, dont 30 en soins intensifs » sur un total de 121 individus empoisonnés « présentant des symptômes d’empoisonnement et une suspicion de botulisme », a déclaré Anastassia Rakova, adjointe au maire de Moscou, Sergueï Sobianine.
« La vie de ces patients n’est pas menacée », a-t-elle déclaré, citée par les agences de presse russes.
Le botulisme d’origine alimentaire est « une maladie grave et potentiellement mortelle, mais rare » qui « bloque les fonctions nerveuses et peut entraîner une paralysie respiratoire et musculaire », explique l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur son site Internet.
Cette intoxication est provoquée par l’ingestion de toxines botuliques, présentes dans les aliments contaminés.
Plats cuisinés livrés à domicile
Anastassia Rakova a indiqué que « la ville de Moscou et le ministère régional de la Santé ont identifié les principaux produits susceptibles d’être à l’origine d’une intoxication alimentaire ».
« Une enquête épidémiologique est en cours et la distribution de produits de mauvaise qualité a été suspendue », a-t-elle ajouté.
L’entreprise de livraison de repas faits maison, qui vend les salades en question, a indiqué dans un communiqué avoir « déjà retiré le plat de la vente et avoir commencé à vérifier l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et de production ».
Seulement 82 cas enregistrés en Europe en 2021
« Nous avons aussi arrêté temporairement l’application (mobile, ndlr) pour vérifier tous les produits, même ceux qui ne posent pas de problème », a-t-elle précisé.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, seuls 82 cas de botulisme ont été confirmés dans l’Espace économique européen (EEE) en 2021, dernière année pour laquelle des données ont été publiées.