Plus de 100 chefs d’entreprise appellent à « diriger différemment »
Dans une tribune publiée dans Les Echos, plus de 100 chefs d’entreprise appellent à « mieux répondre à la demande légitime de reconnaissance, de dignité, de responsabilité et de justice » des salariés.
Plus de 100 chefs d’entreprise, dont le PDG de la Maif, Pascal Demurger, ont appelé à « diriger autrement » pour « apaiser et transformer positivement la société », dans une tribune publiée vendredi dans Les Echos alors que la France est en proie à l’instabilité politique.
Les signataires, parmi lesquels figurent également la cofondatrice de la marque de vêtements durables Loom Julia Faure, la directrice du groupe Bel Cécile Béliot-Zind et le patron du groupe Adecco, estiment que les entreprises ont une grande « capacité d’agir » face au climat actuel de « défiance » et de « colère ».
« Des millions de Français passent une grande partie de leur temps au travail. Nécessairement, notre façon de diriger, nos pratiques managériales et les conditions de travail que nous offrons, nos pratiques commerciales et nos choix d’investissement ont une influence sur chacun », écrivent-ils. « Aujourd’hui, nous pouvons choisir de mieux répondre à la demande légitime de reconnaissance, de dignité, de responsabilité et de justice de nos salariés et de nos parties prenantes, et ainsi contribuer à la stabilité dont nous avons besoin », ajoutent-ils.
« Oui, il est possible de diriger différemment »
A l’initiative du Mouvement Impact France, qui rassemble des entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire, des chefs d’entreprise proposent plusieurs pistes pour « diriger autrement », en amont des travaux qui seront lancés lors des Universités d’été de l’économie de demain, qui se tiendront le 28 août à la Cité internationale universitaire de Paris.
Parmi celles-ci, ils évoquent un meilleur partage des richesses produites par les entreprises, la promotion de la démocratie dans les entreprises, la transformation de l’entreprise en un « véritable lieu d’inclusion et de diversité » ou encore rendre les produits respectueux de l’environnement et des droits humains « abordables et compétitifs ». « Les efforts des dirigeants pour relever les défis des crises successives et des grandes transformations écologiques sont déjà nombreux. Mais tout indique que nous pouvons et devons faire mieux. Oui, il est possible de diriger autrement », insistent-ils.