Pluie d'étoiles filantes : comment voir les météores des Perséides cet été
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Pluie d’étoiles filantes : comment voir les météores des Perséides cet été

Pluie d’étoiles filantes : comment voir les météores des Perséides cet été

Les Perséides sont de retour dans l’atmosphère terrestre. Comme chaque année à la même période, de mi-juillet à fin août, la grande pluie d’étoiles filantes devrait illuminer le ciel nocturne de l’hémisphère nord, avec un pic attendu dans la nuit du 11 au 12 août, selon les spécialistes de l’International Meteor Organization. Jusqu’à une centaine de météores par heure pourront alors être observés.

Visibles à l’œil nu, les Perséides sont un essaim de poussières cosmiques, une immense traînée de débris laissée par la comète 109P Swift Tuttle. Chaque été, l’orbite de cette comète croise celle de la Terre et certains de ses débris pénètrent à grande vitesse dans notre atmosphère, où ils se consument, formant des météores visibles depuis la Terre. Les Perséides tirent leur nom de Persée, la constellation du même nom d’où semblent rayonner ces étoiles filantes.

Cet été, les conditions seront favorables. Le pic d’activité des Perséides, vers le 12 août, se situera huit jours après la nouvelle Lune. Le satellite naturel se couchera de nouveau tôt, avant minuit, laissant un ciel sombre, propice à l’observation des étoiles filantes. A l’inverse, la pleine Lune, survenue ce dimanche 21 juillet, risque de gêner la visibilité des étoiles filantes peu lumineuses. « Mais, dans une semaine, ce sera bien, car la Lune se lèvera plus tard », note l’astrophysicien Hervé Dole, professeur à l’université Paris-Saclay.

Il faudra regarder vers le zénith, verticalement

Comment voir les Perséides ? Il y a trois obstacles à éviter : la lumière des grandes villes, la luminosité de la Lune et les nuages. Attention aussi à la lumière des téléphones, prévient Hervé Dole. « C’est comme si on mettait un gros lampadaire sous les yeux ! La pupille se contracte et l’œil doit passer encore un quart d’heure dans le noir pour se réacclimater. »

Plusieurs régions en France « permettent de voir le ciel dans toute sa majesté », poursuit l’astrophysicien. Il cite « les environs de Limoges, le Lot, le Morvan ou encore le Pic du Midi ». Mais la ville peut aussi être le lieu d’une belle surprise. « Il y a la qualité générale du ciel et la qualité locale : dans une cour vraiment sombre de Paris, on voit pas mal de choses, même si le fond de ciel est mauvais », assurait l’an dernier Olivier Las Vergnas, président de l’Association française d’astronomie (AFA).

Pour maximiser vos chances, il faudra regarder à la verticale, vers le zénith. « Si les météores arrivent, nos yeux verront assez loin », explique Hervé Dole. La région du ciel à observer, celle de la constellation de Persée, se situe au nord-est. « Mais si vous êtes plusieurs, allongez-vous et mettez vos têtes ensemble, afin de surveiller l’ensemble du ciel », recommande le professeur. « Comme ça, vous pourrez vous prévenir mutuellement. »

« Vous pourrez voir la galaxie d’Andromède »

Si les conditions sont réunies, les Perséides ne seront pas le seul spectacle à voir. « On pourra voir la galaxie d’Andromède, l’objet le plus éloigné de l’univers que nos yeux peuvent détecter sans télescope, à 2,5 millions d’années-lumière de la Terre. »

Plus facilement, les trois étoiles brillantes du « triangle d’été » – Véga (de la constellation de la Lyre), Deneb (le Cygne) et Altaïr (l’Aigle) – devraient être rapidement identifiables, ainsi que la Voie lactée qui les traverse. Pour vous aider à analyser le ciel, certaines applications, comme SkyView ou Stellarium, proposent un mode vision nocturne permettant de garder les yeux dilatés.

L’observation peut être longue, privilégiez donc le confort. « Apportez une couverture, un siège, la boisson de votre choix, conseille Hervé Dole. Il ne faut pas être pressé, mais cela fait partie du plaisir. C’est bien aussi de prendre son temps, surtout en vacances ! »

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