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plongée au coeur d’une rentrée atmosphérique destructrice d’un satellite

plongée au coeur d’une rentrée atmosphérique destructrice d’un satellite

L’Agence spatiale européenne vient de donner son feu vert à la mission Draco, qui vise à étudier les conditions et phénomènes associés à la rentrée atmosphérique des satellites. Malgré près de 70 ans d’activité spatiale et des milliers de satellites revenus dans l’atmosphère, beaucoup d’incertitudes subsistent quant au comportement de ces objets lors de leur destruction.

Étonnamment, leAgence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) souligne « qu’après près de 70 ans de vols spatiaux, environ 10 000 satellites et engins spatiaux fuséesfusées est revenu intact auatmosphèreatmosphère « . Cependant, pour un phénomène aussi courant, « nous n’avons toujours pas une idée claire de ce qui arrive réellement à un satellite lors de ses derniers instants de feu « .

L’objectif de la mission

Pour mieux comprendre la désintégration et l’incinération d’un satellite ou de tout autre objet revenant d’orbite, ainsi que leurs conséquences environnementales sur l’atmosphère terrestre, l’ESA a lancé la mission Draco (Objet conteneur d’évaluation de réentrée destructive)). Il s’agit d’une évaluation destructive d’un « conteneur de rentrée » qui collectera des mesures uniques lors d’une rentrée et d’une désintégration réelles. Une capsule, spécialement conçue pour survivre à la destruction, transmettra de précieuses données peu après l’événement.

L’objectif est de collecter des données en temps réel sur les processus physiques impliqués, afin d’améliorer la conception des satellites destinés à la disparition contrôlée. Ce satellite sera produit par Deimos et son lancement est prévu pour 2027.

Les informations collectées permettront de valider les modèles actuels de rentrée atmosphérique, ce qui est essentiel pour réduire la création de débris spatiaux – un objectif que l’ESA aspire à atteindre d’ici 2030.

Saviez-vous?

En 2013, l’Agence spatiale européenne a surveillé la rentrée destructrice de l’ATV-4 depuis l’intérieur du véhicule de transfert. Une caméra avait été installée à bord du cargo pour observer les différentes étapes de sa destruction. En 2015, l’ATV-5 devait être utilisé pour préparer la rentrée destructrice de la Station spatiale internationale, mais une panne technique a empêché la réalisation de l’expérience. Il s’agissait de simuler la rentrée de la Station.

Draco sera un satellite de taille moyenne, pesant environ 200 kilos, et dépourvu de système de propulsion ou de communication, reflétant les conditions typiques d’une rentrée incontrôlée. Il sera équipé d’environ 200 capteurscapteurs et quatre caméras pointées vers le vaisseau spatial pour observer sa destruction et collecter des données contextuelles sur différents processus physiques comme la température, la pression et la fragmentation par exemple. La capsule indestructible de 40 centimètres collectera ces données lors de la rentrée et pourra les transmettre à un satellite géostationnaire après son déploiement en parachuteparachutequelle que soit son orientation ou sa vitesse initiale. UN fenêtrefenêtre un temps de communication de 20 minutes permettra ce transfert de données avant la perte de la capsule qui ne sera pas récupérée.

En images : la rentrée destructrice de l’ATV-4 vue depuis l’ISS

Pour des raisons évidentes de sécurité, la rentrée atmosphérique de Draco aura lieu au-dessus du Point Nemo, l’endroit le plus isolé de la Terre, situé dans l’océan Pacifique. Cette zone, qui s’étend sur 1 500 km², se situe à 3 500 kilomètres à l’est de la Nouvelle-Zélande et à 2 500 kilomètres au nord deantarctiqueantarctiqueà environ 2 688 kilomètres de la surface terrestre la plus proche, l’île Ducie, qui fait partie des îles Pitcairn. Ce site est couramment utilisé par les agences spatiales pour se débarrasser de leurs satellites et modules orbitaux en fin de vie.

Mesurer l’impact environnemental de la désintégration des satellites

Les résultats de la mission Draco devraient guider la conception de nouveaux satellites et développer des technologies permettant une désintégration plus efficace lors de la rentrée dans l’atmosphère. Cette mission devrait également fournir des informations sur l’impact environnemental de la désintégration des satellites, notamment sur le rôle des sous-produits générés au niveau des différentes couches de l’atmosphère.

En conclusion, la mission Draco représente une avancée significative dans la compréhension de la rentrée atmosphérique des satellites, offrant la possibilité de réduire les débris spatiaux et d’améliorer les technologies satellitaires pour un avenir plus durable.

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