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PLF 2025 : optimiser la production agricole tout en consolidant l’efficience hydrique


L’exécutif Akhannouch entend concentrer ses efforts en 2025 sur agriculture sur le développement de nouveaux projetsirrigation en encourageant les équipements et techniques économes en énergie eau.

PLF 2025 : détails des principales priorités du gouvernement Akhannouch

L’accent sera donc mis sur le renforcement de l’irrigation complémentaire pour les cultures céréalières afin de consolider davantage la souveraineté du Royaume sur cette ressource vitale. Tout un programme d’extension des superficies agricoles irriguées par cette technique est en cours de mise en œuvre. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture mène actuellement des études de faisabilité pour équiper plus de 5 000 hectares d’irrigation complémentaire dans la région. Région de Casablanca-SettatD’autres régions sont également touchées, comme la Loukkos et le Souss. De même, pour relever le défi d’une gestion rationnelle des ressources en eau et faire face à la stress hydriqueL’Etat compte mobiliser 40 milliards de DH afin d’équiper 350 000 hectares supplémentaires en techniques d’irrigation localisée. Cela devrait porter la superficie sous irrigation localisée à 1 million d’hectares, soit 60% de la superficie irriguée.

Cet investissement important permettra également d’étendre la réseaux d’irrigation 72 500 ha de nouvelles terres, principalement grâce à des techniques d’irrigation efficaces qui améliorent l’eau. Autre projet stratégique pour 2025 : un projet cadre de partenariat avec le secteur bancaire pour faciliter l’octroi de crédits garantis à agriculteurs et à investisseursDe même, dans son programme 2025, le gouvernement prévoit d’accélérer l’exécution du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027)Concrètement, l’Exécutif donnera la priorité l’année prochaine à l’achèvement des projets de développement des grands barragesen particulier ceux prévus dans des zones connaissant une forte précipitationsL’exercice 2025 devrait également être marqué par une accélération du projet deautoroute fluviale qui reliera le bassins deOued Laou et de Loukkos auOum-Er-Rabii en passant par le Sebou et le Bouregreg. Une opération stratégique qui devrait permettre de mobiliser plus d’1 milliard de m³. Cela permettra d’alléger la pression sur l’agriculture dans de nombreuses zones et de limiter les effets du stress hydrique sur plusieurs zones urbaines et périurbaines.

Des efforts seront faits pour mettre en œuvre les stations de dessalement de l’eau de mer programmé pour permettre la mobilisation annuelle de pas moins de 1,7 milliard de m³. Cela permettra au Royaume de couvrir pratiquement la moitié de ses besoins en eau potable grâce au dessalement, en plus de pouvoir irriguer de vastes zones agricoles à partir de plateformes de dessalement.

Pour rappel, le PNAEPI programme des investissements d’un montant de quelque 115,4 milliards de dirhams. Outre la réalisation d’usines de dessalement, le programme prévoit la construction de 18 nouveaux barrages, qui s’ajouteront aux 152 grands barrages et 141 petits barrages existants. L’achèvement de ces infrastructures hydrauliques devrait augmenter la capacité totale de stockage à plus de 27 milliards de m³, tout en complétant les milliers de Bien Et points d’eau dédié à l’extraction de eaux souterraines.

En mettant résolument en œuvre le PNAEPI et en investissant dans des usines de dessalement et de nouveaux barrages, la Maroc adopte une approche proactive pour un approvisionnement durable en eau pour sa population et son agriculture.Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) devrait jouer un rôle important dans la mise en œuvre du PNAEPI. Il prévoit ainsi le renforcement et la diversification des sources de production d’eau potable à travers un investissement de près de 25 milliards de dirhams.

Dans ce contexte, de nombreuses usines de traitement et de dessalement seront implantées et permettront d’augmenter la capacité de production de l’Office de près de 1,5 million de m³ par jour, qui s’ajouteront à la capacité déjà opérationnelle de 6,4 millions de m³ par jour. Ces actions permettront également de soulager la pression exercée actuellement sur les ressources souterraines. Et ce n’est pas tout. L’Office mise sur une gestion plus efficace de la demande en eau potable afin d’économiser et de minimiser les pertes d’eau, notamment dans les réseaux de distribution. Une enveloppe de 5,4 milliards est ainsi dédiée à cet axe majeur, en plus du renforcement de l’approvisionnement en eau potable dans les environnement rural qui a atteint des niveaux très satisfaisants ces dernières années (97,4%), sachant que la poursuite des efforts déployés, à travers un investissement de 8,3 milliards de DH, permettra de parvenir à la généralisation de l’accès et à l’amélioration du service.

lematin

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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