En avril 2023, Sony était ravi d’annoncer le rachat du studio Firewalks. Un an plus tard, le géant jette le rachat à la poubelle avec les salariés concernés.
« Accueillons Firewalk Studios dans la famille PlayStation Studios « . C’est ce qu’écrivait Hermen Hulst, alors patron des PlayStation Studios, en avril 2023 en annonçant le rachat de Firewalk Studios.
Le patron a alors eu « l’avantage et l’honneur » d’annoncer cette fusion : « Firewalk abrite une remarquable équipe de talents créatifs qui ont contribué au lancement de certaines des expériences de jeu les plus célèbres. « . PlayStation ne tarit pas d’éloges sur son nouveau joyau : » nous n’avons jamais cessé d’être impressionnés par les ambitions de l’équipe « .
En octobre 2024, l’heure n’est plus à l’ambition. Hermen Hulst, désormais co-PDG de PlayStation, annonce « nous avons dû prendre une décision difficile concernant deux de nos studios – Neon Koi et Firewalk Studios « .
Vide merci
Firewalk a sorti le jeu multijoueur à la fin de l’été Concorde. Un four professionnel comme on en voit rarement dans les jeux vidéo. Le jeu ne se serait vendu qu’à environ 25 000 exemplaires et comptait moins d’un millier de joueurs sur ses serveurs. Au point où Sony a décidé d’arrêter la commercialisation
Dans un email interne, également publié sur le site Sony Interactive, Hermen Hulst n’oublie pas de « remercier tous les membres de Firewalk pour leur savoir-faire, leur esprit créatif et leur dévouement « . Un dévouement et un esprit créatif visiblement trop insuffisants pour justifier de continuer à rémunérer les 172 salariés concernés.
Même son de cloche pour le studio Neon Koi, qui travaillait sur un jeu mobile. Ce dernier n’aura même pas la chance de voir le jour sur les stores d’applications : « Je tiens à exprimer ma gratitude à toute l’équipe de Neon Koi pour son travail acharné et sa passion inépuisable pour l’innovation. « . Une passion inépuisable, sauf lorsque nous avons décidé de fermer le studio de développement et son équipe de 38 personnes.
La crise continue
La crise du jeu vidéo continue. Plus de 13 000 salariés ont perdu leur emploi dans l’industrie en 2024, sans compter les vagues de licenciements des années précédentes. De nombreux studios ont vu leurs portes se fermer, notamment chez Xbox et PlayStation.
Les travailleurs continuent de se syndiquer dans un nombre croissant d’entreprises et de faire connaître leurs revendications. En quelques semaines, les studios Spiders et Ubisoft en France ont vu leurs effectifs en grève. Le studio Don’t Nod fait également mine d’être morose dans son agence parisienne.
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