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Plâtre, mission rémunérée 400 euros, statut de témoin assisté… Ce qu’il faut retenir de l’affaire des cinq cercueils déposés au pied de la Tour Eiffel

Du nouveau dans l’affaire des cinq cercueils déposés au pied de la Tour Eiffel, samedi 1er juin. Les trois hommes suspectés ont échappé à la mise en examen lundi et ont été placés sous le statut de « témoin assisté ». L’enquête doit établir «possible ingérence étrangère»a déclaré dimanche 31 mai à l’Agence France-Presse une source proche du dossier. Nous résumons les quatre points à retenir dans ce dossier.

Plâtre et inscriptions

« Cinq cercueils grandeur nature recouverts d’un drapeau français, avec mention des soldats français d’Ukraine » ont été retrouvés, samedi matin vers 9 heures, sur le quai Branly devant la Tour Eiffel, dans le 7e arrondissement de Paris, selon l’Agence France-Presse. Les cercueils « plâtre contenu ».

Le conducteur de la camionnette, un ressortissant bulgare âgé de 38 ans, a ensuite été arrêté. « arrêté en périphérie » de la Tour Eiffel. Les deux autres hommes – l’un âgé de 25 ans, né en Allemagne, l’autre, âgé de 17 ans, né en Ukraine – ont ensuite été arrêtés vers 16 heures à la gare routière de Bercy, alors qu’ils s’apprêtaient à partir. « prendre un bus pour Berlin », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Les investigations ont été confiées à la Sûreté territoriale de Paris.

Montants de 120 euros et 400 euros

Le chauffeur a déclaré à la police qu’il ne connaissait pas les deux jeunes qui ont déchargé les cercueils. Il a dit qu’il les avait rencontrés « la veille avec les cercueils et leur a demandé de les ouvrir pour s’assurer qu’aucun corps n’était présent », a détaillé une source policière. De leur côté, les deux autres ont déclaré avoir « rencontré une fois à Berlin mais venu séparément en France »» a ajouté cette source.

Les trois hommes auraient expliqué aux enquêteurs « Être au chômage et avoir besoin d’argent « . Le chauffeur aurait été payé « 120 euros pour cette mission et les jeunes 400 euros ».

Le parquet a saisi la justice et précisé lundi 1er juin au matin, que le dépôt des cinq cercueils était «considéré comme un acte de violence psychologique, n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail». Ce délit est puni de 3 ans d’emprisonnement maximum et de 45 000 euros d’amende. Les suspects ont été accusés par le parquet de « violences préméditées ».

Les hommes suspectés n’ont pas été inculpés

Des accusations qui n’ont donc pas été retenues par le juge. Les trois individus ont été placés uniquement «sous le statut de témoin assisté». Le juge d’instruction n’a pas retenu « la qualification de violence pour les faits reprochés » a indiqué le parquet de Paris lundi 3 juin. « Ces personnes restent donc libres. Il appartient au juge d’instruction de décider des suites qu’il entend donner à la suite de sa saisine.» a ajouté l’accusation.

« L’interrogatoire de première comparution de mon client est terminé, j’ai obtenu son placement sous le statut de témoin assisté », a déclaré à l’AFP Maître Assia Kaci, l’avocat du ressortissant allemand. Une libération qui a également ravi l’avocat du chauffeur bulgare, Maître Marie Debien. Même si l’accusation avait « demandé le placement en détention provisoire »l’avocat a affirmé que la décision du juge était conforme à la réalité du dossier. « Mon client reste à la disposition de la justice française pour faire la lumière sur ces faits », elle a ajouté.

Les enquêteurs établissent un lien avec l’affaire des étiquettes des Mains Rouges

L’exploitation du téléphone du conducteur a démontré un lien avec un homme, également de nationalité bulgare et qui avait été « identifié » par les enquêteurs dans l’affaire des tags « mains rouges » sur le « Mur des Justes », situé à l’extérieur du Mémorial de la Shoah au 4e arrondissement de Paris, dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai. Les enquêteurs, dans cette affaire, ont privilégié une tentative de déstabilisation russe, révèle Le Canard enchainé.

Cette affaire n’était elle-même pas sans rappeler celle des étoiles de David pulvérisées en novembre 2023 dans le sud de Paris et en banlieue parisienne. Un couple moldave avait été arrêté et les autorités françaises avaient pointé du doigt l’ingérence étrangère russe, indiquant qu’il s’agissait des services de sécurité russes (FSB).

Dans ces deux cas, ils sont « des sponsors payés pour déstabiliser et appuyer sur les divisions de la société française », estimait le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, à la mi-mai. Le temps nous dira si les résultats de l’enquête sur les cinq cercueils conduisent à la même conclusion.

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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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