L’opérateur Free a été récemment victime d’un piratage massif des données de ses clients, dont les identifiants de comptes bancaires, les IBAN. Ce vol présente-t-il des risques ? Le Parisien apporte quelques réponses.
Les piratages et vols de données sont malheureusement courants. Entreprises, services publics… Tout récemment, c’est l’opérateur Free qui a subi une attaque informatique. Selon Le Parisienles noms, prénoms, adresses email et postales, dates et lieux de naissance, numéros de téléphone, identifiants d’abonnés et données contractuelles de dizaines de milliers de clients ont été volés via ce hack.
Selon le quotidien, des données bancaires ont également été volées, et plus précisément l’IBAN (International Bank Account Number), un code attribué à chaque compte bancaire qui permet de l’identifier. L’ingénieur en cybersécurité Clément Domingo affirme que «le cybercriminel à l’origine de la cyberattaque de Free a distribué un échantillon de 100 000 IBAN sur les 5,11 millions qu’il prétend détenir« .
Des arnaques de plus en plus sophistiquées
Est-il inquiétant qu’un cybercriminel ait un IBAN ? L’IBAN est communiqué pour permettre les versements sur le compte, ou au contraire mettre en place un mode de paiement par prélèvement bancaire, directement depuis le compte, comme pour les factures d’électricité, de téléphone, les abonnements divers.
Il n’est donc en théorie pas possible de débiter de l’argent d’un compte via l’IBAN. Le titulaire du compte correspondant à l’IBAN doit avoir donné un mandat de prélèvement. Cependant, les arnaques sont de plus en plus sophistiquées et la situation peut devenir inquiétante si le cybercriminel détient également d’autres données, comme l’identité, le numéro de téléphone, ou d’autres informations bancaires comme le code BIC. Prudence et vigilance donc, pour les abonnés Free, qui doivent surveiller leurs comptes dans les jours à venir.
publié le 27 octobre à 20h14, Adèle Delaunay, 6Medias