L’enseigne de prêt-à-porter Pimkie, qui a fait l’objet de deux plans sociaux en deux ans, a été placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Lille, a-t-on appris ce mercredi de sources syndicales, confirmant une information de Réseau de mode.
Ce placement en procédure de sauvegarde avec l’assistance de deux administrateurs, intervenu lundi, « est notre dernière chance », estime Frédérique Dupont, secrétaire CFE-CGC du CSE de Pimkie. « Nous ne pensons pas que ce soit une mauvaise chose (…) Nous avons plus de confiance que si la direction actuelle continuait seule », ajoute-t-elle.
« Cette démarche n’a aucun impact sur les salariés »
« La direction que nous avons actuellement n’est pas rassurante », estime Emmanuelle Merzeaud, déléguée syndicale CGT, qui affirme n’avoir « constaté aucune rentrée d’argent ni d’investissement » depuis le rachat de l’entreprise il y a un an. a un an et demi.
Cette procédure de sauvegarde, destinée à aider Pimkie « à faire face aux difficultés actuelles du marché et à accélérer (le) plan de redressement, (…) permettra à (l’) entreprise de se renforcer et d’assurer son avenir », a indiqué le président de la marque, Salih Halassi, dans un email envoyé aux salariés mardi. « Cette démarche n’a aucun impact sur les salariés », a-t-il souligné, et Pimkie « conserve un niveau de trésorerie conséquent et suffisant pour (son) bon fonctionnement ».
Anciennement propriété de la famille Mulliez, Pimkie a été rachetée en février 2023 par un consortium composé des groupes Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil. L’entreprise a depuis bénéficié de deux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE). L’une annoncée en mars 2023 et l’autre en janvier 2024, qui ensemble devraient conduire, d’ici la fin de l’année, à la fermeture d’une centaine de magasins et à la suppression de près de 500 emplois.
A l’issue de ces deux plans sociaux, l’enseigne comptera environ 200 magasins, en propre ou affiliés, pour 850 à 900 salariés, indique Frédérique Dupont.