pilotée par Mikautadze, Kvaratskhelia et Sagnol, la Géorgie veut rester sur un petit nuage
La Géorgie débute son Euro 2024 ce mardi (18 heures) contre la Turquie à Dortmund.
3,7 millions d’habitants pour vibrer au football. La Géorgie, petit pays coincé entre la Russie et la Turquie, participera à la première compétition internationale de son histoire. Dans ce pays du Caucase, on a plutôt l’habitude de se rassembler autour des exploits de l’équipe nationale de rugby, régulièrement qualifiée pour la Coupe du monde au XXIe siècle. Mais pour une fois, le début de l’été sera rythmé par l’Euro 2024.
Kvara et « King George » comme porte-étendards
Quatre buts en dix matchs lors des éliminatoires de l’Euro 2024. On attendait mieux de la part de l’ailier gauche de 23 ans, Kvitcha Kvaratskelia, ainsi que de son acolyte sur la ligne offensive, Georges Mikautadze. L’attaquant prêté au FC Metz, nouveau chouchou du pays, n’a guère fait mieux avec trois buts en dix matches. Mais leurs buts comptaient toujours, plaçant la Géorgie au quatrième rang du groupe derrière l’Espagne, l’Écosse et la Norvège. Les coéquipiers de Khvicha Kvaratskhelia ont réussi à se qualifier à l’issue des barrages de mars dernier, après une victoire aux tirs au but contre la Grèce (0-0, 4-2 tab).
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« Kvara » et son complice, né en France, sont très attendus en Allemagne. D’autant plus qu’ils tombaient dans un groupe homogène avec le Portugal comme véritable favori, mais sans personne pour se démarquer. Avec le meilleur système de troisième place, il y a de la place pour la Turquie, la République tchèque ou la Géorgie. Ce dernier a rendez-vous ce mardi après-midi avec les Turcs pour son entrée dans la compétition.
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Elle pourra compter sur la confiance retrouvée de Georges Mikautadze. L’attaquant a marqué 13 fois en 20 matches avec le FC Metz et pourra apporter son expérience d’une demi-saison réussie dans l’un des cinq championnats majeurs. Mais que dire de celle de « Kvara », qui vient de réaliser deux très belles saisons avec le Naples. Premièrement, en contribuant pleinement au premier Scudetto pendant 33 ans soulevé par les Napolitains au crépuscule de la saison 2023-2024, puis en réalisant une deuxième saison correcte en individuel au sein d’un collectif qui a plongé (Napoli termine 10e de Serie A).
Willy Sagnol, toujours le premier
Après une fin d’aventure difficile à Bordeaux et un passage temporaire au… Bayern Munich, Willy Sagnol a pris le temps de rebondir. Force est de constater qu’en rejoignant une sélection en difficulté en 2021, il a fait le bon choix. En reconstruisant la sélection autour d’hommes forts, mais aussi en y ajoutant sa touche personnelle. « Il a fallu changer un peu les choses, pour que tout soit un peu plus conforme aux exigences du haut niveau. Nous avons changé la façon dont les joueurs et tout le monde voient le football. Ils travaillent depuis deux ou trois ans et changent beaucoup de choses. »a-t-il expliqué après sa qualification pour l’UEFA.
Champion du monde 1998, Willy Sagnol inspire le respect et ses joueurs le remarquent. Nina Kvekveskiri, milieu de terrain en sélection depuis 2015 (58 sélections), évoque un entraîneur qui est entré dans le cœur de tout un peuple. « J’ai beaucoup de respect pour lui. La discipline, l’éthique de travail, la tactique, tout ce qu’il a apporté à l’équipe. Je peux être très élogieux envers lui, mais mes coéquipiers se moqueront de moi. Il est français, mais il est désormais un héros national en Géorgie. »a-t-il décrit quelques heures avant leur entrée en lice, ce mardi, à 18 heures, contre la Turquie.