Une tribune publiée dans Libération et signée par Pierre Niney, Nikola Sirkis et Shaka Ponk, demande au président d’intervenir pour empêcher l’extradition du militant écologiste vers le Japon.
Un collectif d’artistes se mobilise pour soutenir Paul Watson, célèbre militant écologiste américano-canadien opposé à la chasse à la baleine et fondateur de l’ONG Sea Shepherd, arrêté au Groenland dimanche 21 juillet.
Pierre Niney, Brigitte Bardot, Nagui et Hugo Clément ont signé une tribune publiée ce lundi 22 dans Libération pour demander à Emmanuel Macron d’intervenir auprès du Premier ministre danois pour exiger sa libération. D’autant que Paul Watson, placé en détention jusqu’au 15 août, risque d’être extradé vers le Japon où un mandat d’arrêt international a été émis contre lui.
« Paul Watson et son équipage se dirigeaient vers le Pacifique Nord pour empêcher le navire japonais Kangei Maru de tuer des baleines », peut-on lire dans l’article.
« Il est désormais en détention et risque d’être extradé vers le Japon, car ce pays a émis un mandat d’arrêt à son encontre en 2012 pour « conspiration d’arraisonnement » », poursuit l’article. « En réalité, les autorités japonaises l’accusent d’avoir été interposé entre les baleiniers et les baleines pendant des années ».
« Il pourrirait en prison »
« La chasse à la baleine est interdite dans le monde entier depuis le moratoire de 1986 », poursuivent les signataires, parmi lesquels figurent également Nicola Sirkis, Shaka Ponk, l’activiste écologiste Camille Étienne et Christophe Michalak. « Seuls trois pays ont décidé de poursuivre cette pratique honteuse dans l’illégalité : le Japon, la Norvège et l’Islande. »
« L’extradition de Paul Watson vers le Japon serait pour lui une condamnation à mort. Agé de 73 ans et père de trois enfants, il croupirait en prison là-bas », préviennent-ils. Le texte rappelle que Paul Watson vit en France depuis un an : « A ce titre, nous demandons au président de la République, Emmanuel Macron, de contacter la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, pour exiger la libération immédiate de Paul Watson. »
Paul Watson a été arrêté sur son navire qui venait d’accoster dimanche 22 juillet à Nuuk, capitale du Groenland, pour faire le plein en vue d' »intercepter » le nouveau navire-usine baleinier japonais dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation Captain Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.