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Pierre Niney espère jouer un grand rôle populaire et Pathé son grand succès au box-office

L’ancienne jeune star du cinéma brandit son épée dans la nouvelle adaptation du livre de Dumas, sur lequel le producteur français a misé gros.

Il est partout. Sur des publicités d’une marque de luxe, yeux foncés et costume blanc. Sur Netflix, dans une série qu’il a co-créée, Fiasco. Et, à Cannes, à Le Comte de Monte-Cristo, projeté hors compétition S’il n’est plus une jeune star, Pierre Niney, qui montait mercredi les marches du Palais des Festivals pour présenter cette nouvelle adaptation du roman de Dumas, pourrait trouver en Edmond Dantès le grand rôle populaire qui allait changer son statut.

Cette nouvelle version de Comte de Monte-Cristole plus gros budget français de l’année, a été présenté en avant-première à Cannes, un mois avant sa sortie en salles le 28 juin. « C’est à la fois une grande aventure épique, un héros torturé, une histoire tragique, une nuance dans les sentiments »s’exclame Pierre Niney lors d’une rencontre avec la presse.

« Pierre est un chat mystérieux »

Avec ce rôle, l’acteur de 35 ans marche dans les traces de Gérard Depardieu, qui incarnait Edmond Dantès à la télévision dans les années 1990, dans une mise en scène de Josée Dayan. Ou encore dans ceux de Jacques Weber, Jean Marais ou Pierre Brasseur. Un nouveau défi pour celui qui fut le plus jeune pensionnaire de la Comédie-Française, avant de se lancer dans le cinéma, où il remporta le César du meilleur acteur pour Yves Saint Laurent (2015) à seulement 25 ans.

Edmond Dantès, héros aux mille identités, dont les aventures se déroulent sur plusieurs décennies, est un rôle en or pour un acteur : « J’ai travaillé pour passer de l’innocence à l’enfermement, du regret au désespoir et à la folie »détaille Pierre Niney, qui souhaitait revenir « à l’origine et aux ténèbres » du personnage.

« Je suis attiré par les rôles de menteurs, de gens qui cachent »poursuit celui qui, dans Un homme idéal (2015), a volé un manuscrit pour acquérir une notoriété littéraire. « Monte Cristo est à la fois un justicier, mais aussi le diable, à force d’être obsédé par sa vengeance »estime l’acteur qui a dû apprendre quelques mots d’italien et prendre des cours d’équitation, d’escrime mais aussi d’apnée, auprès d’un champion du monde de la discipline.

Dans l’œuvre de Dumas, qui fera également l’objet d’une future adaptation en série, Edmond Dantès est injustement enfermé au Château d’If, d’où il parvient à s’évader. Sa vengeance, mûrie pendant des décennies au cours desquelles il est devenu comte de Monte-Cristo, sera implacable. Et finira par le rendre fou.

Le choix de Pierre Niney était une évidence pour Matthieu Delaporte, scénariste de Papa ou Maman et Trois Mousquetaires, passé à la réalisation. « Pierre est un chat mystérieux, un acteur extrêmement fin, capable de se transformer en de nombreux personnages », juge-t-il, dans un entretien à l’AFP. Dans le reste du casting : Anaïs Demoustier dans le rôle de Mercédès, Anamaria Vartolomei (également présente à Cannes dans le film Marie ) ou l’acteur italien Pierfrancesco Favino, membre du jury du concours, pour incarner le Père Faria.

Un défi pour les producteurs

La présentation de Monte Cristo à Cannes puis sa sortie constitue un gros défi pour le producteur Dimitri Rassam et Pathé, déjà derrière le diptyque Les Mousquetaires. Avec cette adaptation de Dumas, qui a coûté une quarantaine de millions d’euros, ils ont l’ambition d’exporter le cinéma populaire français à l’international. Mais en matière de box-office, rien n’est jamais sûr. Avec leur budget total de plus de 72 millions d’euros, D’Artagnan Et Madame ont cumulé un peu plus de 5 millions d’entrées en salles. Par hasard du calendrier, l’équipe de Monte Cristo franchira sur les marches celui deUn petit quelque chose en plus. Le film réalisé par Artus a attiré 3,4 millions de spectateurs en trois semaines pour un budget inférieur à 7 millions d’euros. Une réussite qui fait d’Alexandre de La Patellière, le complice de Matthieu Delaporte et co-réalisateur de Montecristo, un philosophe : « Il n’y a aucune recette, c’est ce qu’on voit avec le film d’Artus, on ne sait jamais ce qui va se passer. Pour les petits films comme pour les grands. Verdict en salles le 28 juin.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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