Pierre Martinet explique le choix de vendre son empire du taboulé
Le géant français du poulet LDC (Loué, Maître Coq, Marie) a annoncé mardi avoir entamé des négociations « en vue de l’acquisition potentielle de 100% du capital du groupe Pierre Martinet ».
La fin d’une aventure familiale française. 56 ans après avoir fondé l’entreprise éponyme, Pierre Martinet s’apprête à la céder au géant du poulet LDC.
Celui que tous les Français surnomment « le traiteur intraitable », le leader du taboulé, aurait peut-être préféré passer la main à sa fille. Mais les circonstances ne le permettent pas.
« C’est quelque chose. Je vais fêter mes 77 ans. Ma fille (24 ans, NDLR) n’est pas prête à prendre la relève. A l’âge de trois ans, elle a dit : ‘Je serai la patronne de mon père' » et c’est ça qui lui fait un peu mal », explique Pierre Martinet à France Bleu Isère.
700 salariés, 230 millions d’euros de chiffre d’affaires
Le traiteur, également connu pour ses salades, emploie 700 personnes réparties dans cinq usines. Son chiffre d’affaires en 2023 s’élève à 230 millions d’euros.
Elle possède également une activité de salades de fruits de mer avec sa marque La Belle Henriette (acquise en 2010, en Vendée), de produits de charcuterie et de pâtisseries salées avec la Maison Randy (acquise en 1997, à Lyon).
« L’objectif fixé entre les parties est de finaliser cette opération au cours du dernier trimestre 2024 sous réserve d’un accord sur les modalités de la vente et de la levée des conditions suspensives habituelles », a indiqué dans un communiqué le groupe LDC connu pour ses activités avicoles et marques d’œufs (Mâtines) et qui compte accroître sa présence au rayon restauration, aux côtés de sa gamme Marie.
Le groupe LDC a enregistré un bénéfice net annuel en hausse de 35,8% pour l’exercice 2022-2023, à 224,7 millions d’euros pour un chiffre d’affaires en hausse de 15,3% à 5,8 milliards. euros, tirés par une inflation élevée.