Philips, le géant néerlandais des dispositifs médicaux, a annoncé avoir conclu un accord pour régler des différends aux États-Unis, impliquant le paiement de 1,1 milliard de dollars. Cet arrangement vise à mettre fin aux poursuites liées au rappel de ses appareils respiratoires destinés aux personnes souffrant de troubles du sommeil. La société a rappelé ces appareils en 2021 en raison de défauts pouvant présenter de graves risques pour la santé, notamment une irritation et potentiellement un cancer à long terme.
Un accord financier conséquent pour clore les litiges
L’affaire a eu un impact significatif sur la structure économique de Philips, conduisant à la suppression de milliers d’emplois et perte nette de 463 millions d’euros en 2023. L’annonce de cet accord a néanmoins été accueillie favorablement par le marché, le titre Philips ayant bondi de 33% à l’ouverture de la bourse d’Amsterdam. Ce règlement financier permet à Philips de réduire l’incertitude liée à ces litiges, avec un paiement prévu pour 2025.
Dans le cadre de cet accord, Philips a mis en place des dispositions financières substantielles pour couvrir les coûts du règlement. Une somme de 982 millions d’euros a été réservée au premier trimestre 2024, reflétant l’approche prudente et stratégique de la société pour gérer les implications financières de la transaction.
Conséquences économiques et boursières pour Philips
Ces provisions, en prévision de paiements prévus pour 2025, démontrent la volonté de Philips d’honorer ses obligations tout en cherchant à stabiliser sa situation financière dans les années à venir. Cette mesure préventive vise également à rassurer les investisseurs et les parties prenantes quant à la capacité de l’entreprise à surmonter les défis économiques liés à ces litiges.
Roy Jakobs, président-directeur général de Philips, a déclaré : cet accord représentait un « progrés significatif » mais cela ne signifie pas que tous les problèmes sont résolus. D’autres poursuites et une enquête pénale menée par le ministère de la Justice des États-Unis sont toujours en cours. Selon les analystes de la banque franco-allemande Oddo BHF, même si la situation juridique reste chargée, les risques restants sont désormais « très gérable « .
Cet accord met en lumière les défis auxquels peuvent être confrontés les fabricants de dispositifs médicaux, notamment lorsque la sécurité des produits est remise en question. Il illustre également l’impact potentiel de tels événements sur la réputation et la stratégie financière d’une entreprise majeure de ce secteur.