Philippe Dessertine (Eéconomiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de « Le grand changement« )
L’onde de choc de l’annonce de la dissolution est aussi économique. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, plusieurs secteurs économiques ont fortement décliné. Hier, la Bourse de Paris affichait la plus forte baisse parmi les bourses européennes, toutes chutant au lendemain des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite. Hier, les banques ont été ébranlées. La Société Générale a chuté de 7,80%, BNP Paribas a chuté de 5,38%, le Crédit Agricole de 4,27%, idem pour le luxe et la construction.
La situation en Allemagne inquiète également les acteurs économiques puisque la coalition du chancelier Olaf Scholz a été dépassée par la droite et l’extrême droite.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est montré très alarmiste. Selon lui, « ce sont les élections législatives qui auront les conséquences les plus lourdes pour la France, pour les Français, dans l’histoire de la Ve République ». Le 18 juin, la Commission européenne doit rendre son verdict sur les procédures de déficit excessif. La France est dans le collimateur de Bruxelles.
Philippe Dessertine, économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de «Le grand changement» publié par Robert Laffont reviendra sur les répercussions économiques et financières après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.