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Peugeot 508 et DS 9 : adieu aux deux dernières berlines tricorps françaises, complétées par des SUV

Les grandes berlines tricorps sont depuis longtemps les porte-étendards de la production automobile, notamment française, avec lesquelles nos constructeurs ont pu tenter de concurrencer les marques allemandes.

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Mais ces tentatives répétées se sont de plus en plus soldées par des échecs commerciaux, année après année. Alors que la Renault 25, l’une des dernières berlines tricorps françaises à avoir connu un véritable succès commercial, s’est vendue à environ 780 000 exemplaires de 1984 à 1992, la Talisman, déclinée en berline et break Estate, s’est écoulée à un peu plus de 290 000 exemplaires de 2015 à 2022. Elle a toutefois pris la place de deux modèles de la gamme Renault, après l’arrêt des Laguna et Latitude.

La Peugeot 508 très bien accueillie… par la presse uniquement

Les deux dernières berlines tricorps françaises, si l’on exclut les Citroën C4 X/ë-C4 X façon crossover, ou les modèles proposés sur d’autres marchés, vont désormais dire adieu à leur gamme. Ainsi, la Peugeot 508 de deuxième génération, lancée en 2018 et restylée en 2023, quittera le catalogue de la marque à la fin de l’année, au moins au Royaume-Uni. Sa gamme a déjà été simplifiée, entre autres avec l’abandon de son offre diesel, et la 508 ne sera pas remplacée. Si la berline, qui existe aussi en break SW, avait été très bien accueillie par la presse, notamment en France, elle n’a pas connu le même succès commercial que la précédente génération de 508. Cette dernière remplaçait à la fois la 407 et la 607 et avait connu un succès convenable, avec environ 560 000 unités vendues, notamment en séduisant les taxis et VTC. Mais la deuxième génération de la 508, plus compacte et donc plus proche du format de la 407, n’a pas réussi à séduire les conducteurs, entre autres à cause de ses places arrière franchement exiguës, de sa faible fiabilité et de ses prix élevés.

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Une DS 9 qui n’intéressait ni les Chinois ni les Français

Présentée comme le nouveau fleuron de l’industrie automobile française, la DS 9 a connu une carrière extrêmement discrète, raison pour laquelle elle tire sa révérence aujourd’hui, seulement quatre ans après son lancement. En 2023, DS n’avait vendu que 1 139 exemplaires de sa grande berline, dont 325 en France. La marque souhaitait notamment cibler le marché chinois, ce qui a conduit à y produire la DS 9 ; un choix particulièrement critiqué. Finalement, l’an dernier, elle n’a écoulé que 329 exemplaires sur le premier marché automobile du monde. Une goutte d’eau dans l’océan. Sa technologie embarquée, déjà dépassée à son lancement, sa gamme de moteurs trop limitée (pas de moteur noble ni de diesel, qui aurait pu séduire les gros kilométrages), sa production en Chine et les déboires de PSA/Stellantis sur ce marché auront eu raison de la DS 9.

Si les grandes berlines françaises connaissent depuis une trentaine d’années une baisse de leurs ventes, l’avènement des SUV ne les a pas aidées. Peugeot occupera désormais exclusivement les segments supérieurs avec ses 3008/e-3008 et 5008/e-5008. DS présentera cette année son nouveau vaisseau amiral, le DS 8, un grand crossover électrique. Citroën a également pris cette direction avec sa C5 X haut de gamme, sorte de berline bicorps surélevée, mais elle ne semble pas non plus rencontrer un grand succès, c’est le moins que l’on puisse dire. Enfin, depuis l’arrêt de la Talisman, Renault a complètement déserté le marché des berlines tricorps en France.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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