Alors que la COP29 doit se tenir à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, des critiques fusent contre le choix de tenir la conférence dans un pays connu pour son exploitation massive d’hydrocarbures, aux conséquences dramatiques pour la planète comme pour les écosystèmes locaux.
Rien ne symbolise mieux ce pan de l’économie azerbaïdjanaise que Neft Daşları, ou Нефтяные Камни, une véritable ville artificielle construite en pleine mer Caspienne durant l’ère soviétique, servant depuis plus de 70 ans à l’extraction de quantités colossales d’or noir.
Les puits de pétrole d’Azerbaïdjan constituaient pour l’URSS une manne financière importante, dûment exploitée par les autorités soviétiques. L’exploitation des champs pétrolifères situés dans le Caucase se sont accompagnés après la Seconde Guerre mondiale d’investissements grandissants dans la recherche d’hydrocarbures dans la mer Caspienne.
Les premiers gisements de cette mer fermée sont découvert en 1949, et ont donné naissance à Neft Daşları, une localité composée d’un enchevêtrement de puits de pétrole, à plusieurs kilomètres des côtes azerbaïdjanaises. Opérationnelle depuis 1951, la « ville » comptabilisait plus de 5 000 personnes à son apogée selon CNN.
Cette cité flottante est en fait composée de puits de pétroles reliés entre eux par des dizaines de ponts : on comptait à une époque plus de 2 000 puits répartis dans 320 zones de production, accessibles via 160 kilomètres de ponts. Mais on peut aussi y trouver sous l’ère soviétique une boulangerie, un théâtre, des boutiques, des centres méciaux, un terrain de football et même un parc construit sur ces îles artificielles d’acier.
Si le centre a perdu de son lustre au fil des décennies, il est toujours opérationnel de nos jours mais tourne au ralenti, avec près de 3 000 travailleurs, la production servant principalement au marché intérieur azerbaïdjanais.
Mais la plateforme n’est pas menacée que par la baisse de sa production : la mer Caspienne est en plein assèchement sous l’effet du dérèglement climatique, avec une perte de deux mètres de profondeur en moyenne depuis le milieu des années 1990, selon Geographical.
Au delà du déclin rapide de cette mer, le manque d’entretien et les orages fréquents ont provoqué l’effondrement d’une partie des infrastructures tels que les ponts reliant les puits de pétrole : la merveille d’ingénierie soviétique pourrait donc disparaître dans les prochaines décennies, emportée par les conséquences du dérèglement climatique qu’elle a participé à aggraver.
Cet article a initialement été publié le 7 novembre.
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