Pétrole Brent : entre tensions géopolitiques et craintes sur l’approvisionnement libyen, les prix du pétrole bondissent
(BFM Bourse) – Les prix du pétrole ont progressé mercredi, portés par des perturbations dans un important champ pétrolier en Libye et des nouvelles géopolitiques tendues au Moyen-Orient.
Les prix du pétrole ont augmenté mercredi, en raison des réductions de production d’un important champ pétrolier libyen et des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a augmenté de 2% à 77,98 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a également progressé de 2% à 74,64 dollars.
« La promesse de l’Iran de riposter contre Israël après l’assassinat d’un dirigeant du Hezbollah et du Hamas et les manifestations libyennes, qui ont conduit à la fermeture d’une partie du champ de Sharara, ont été » des facteurs de soutien aux prix du brut, commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Approvisionnement perturbé en Libye
La Compagnie nationale du pétrole (NOC) en Libye a annoncé mardi la suspension « partielle » de la production du champ d’al-Sharara, exploité notamment avec l’espagnol Repsol et le français Total, à la suite de manifestations sur le site.
La NOC a annoncé le « début d’une réduction de la production sur le champ d’al-Sharara pour cause de force majeure, suite à un sit-in organisé par le Mouvement Fezzan », un groupe originaire de cette région du sud de la Libye, a indiqué mardi la compagnie dans un communiqué.
Située à environ 900 kilomètres au sud de Tripoli, al-Sharara produit normalement 315 000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour.
La réduction de la production de ce champ pétrolier «ajoute aux inquiétudes sur l’approvisionnement», commente John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Et l’actualité géopolitique au Moyen-Orient reste au cœur des inquiétudes des investisseurs, entre « les dates d’attaques présumées, les avertissements inquiétants des services de renseignement occidentaux et les affrontements épars » dans la région, notent les analystes de DNB.
La guerre dans la bande de Gaza est entrée mercredi dans son onzième mois, alors que le Hamas défie Israël en élisant Yahya Sinwar, l’un des hommes les plus recherchés du pays, et que le conflit menace de s’étendre à travers le Moyen-Orient.
Les tensions ont redoublé après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et celui de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah mort le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Enfin, les investisseurs prêteront attention plus tard mercredi au rapport hebdomadaire de l’Energy Information Administration (EIA) sur les stocks de pétrole américains pour la semaine terminée le 2 août. Les analystes prévoient une baisse des stocks de brut et d’essence.
Mardi, l’API, la fédération américaine des professionnels du secteur, avait pourtant fait état d’une légère hausse des réserves commerciales de brut d’environ 170.000 barils et d’une hausse de plus de 3,3 millions de barils d’essence.
(Avec AFP)
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