pétition, action spontanée, la crise au Limoges CSP fait débat parmi les amoureux du basket à Limoges

Le non-engagement du Limoges CSP en première division prononcé par les instances du basket ce mardi 28 mai ne cesse de susciter des réactions. Après les réactions et déclarations des instances du basket, puis des élus et de plusieurs anciens joueurs, l’heure est aux mouvements spontanés des amoureux du club.

L’idée a été avancée dans un banal groupe d’amis par messagerie instantanée mercredi soir : « On s’est dit : il ne faut pas s’arrêter là, il faut commencer quelque chose. » dit Jean-Michel Chapoulie. Avec quelques amis passionnés de basket, avec qui il joue dans une équipe de loisirs, il avance l’idée d’organiser un rassemblement de supporters afin d’exprimer leur mécontentement face à cette situation.

Un message est posté sur les réseaux sociaux, le rendez-vous est donné pour jeudi soir.

C’est une démarche de amoureux du club. C’est un mouvement spontané.

Henri Beaufils

Supporter du CSP de Limoges

Même si certains membres de ce groupe d’amis rejoignent des associations de fans, l’initiative est totalement indépendante des groupes de fans officiels : « L’idée est de faire entendre une voix populaireexplique Christophe Thépin, l’un des initiateurs du rassemblement, Le but n’est pas de créer une émeute, mais de montrer que le CSP n’appartient pas seulement à un groupe restreint de personnes, que le CSP représente la ville de Limoges et les Limoges. »

Il est important aujourd’hui de faire entendre cette voix car elle est cruciale pour sauver le club.

Christophe Thépin

Co-initiateur d’un rassemblement

Le rassemblement prévu est si spontané que la préfecture n’en a pas été informée : aucune déclaration de manifestation n’a été faite aux services de l’Etat.

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S’ils poussent un cri si ému, c’est parce que ces amoureux du Limoges CSP sont fondamentalement attachés à l’institution limoges, à son passé, à son histoire, aux émotions qu’ils ont vécues à Beaublanc.

« J’ai vécu de grands moments ici, que ce soit le Final Four, les titres de champion d’Europe, les titres de champion de France. Ce sont des moments qu’on a encore envie de revivre, se souvient Christophe Thépin.

Le club est sacré, c’est notre patrimoine, et on a toujours envie d’assister aux matches.

Christophe Thépin,

Co-initiateur d’un rassemblement

Pour ces fans de Limougeauds, ce serait l’occasion de passer un message, de remettre en question l’équipe dirigeante et sa gestion financière : « J’ai 60 ans, je joue au basket depuis l’âge de seize ans et ça me fait mal au cœur de voir un club de basket s’effondrer à cause d’une gestion peut-être pas très bonne… » regrette Jean-Michel Chapoulie.

Le message, c’est que l’ego ne doit pas primer, pas sur l’héritage de ce club qui nous est cher.

Alors que le délai de recours auprès de la DNCCG touche à sa fin, ce groupe d’amis croit toujours à la possibilité pour le Limoges CSP de conserver sa place dans l’élite : « On ne veut pas voir le club mourir dans ces conditions. C’est assez lamentable de descendre en Nationale 3. Il faut donc se mobiliser au maximum : le public, les autorités, il faut bouger, il ne faut pas s’arrêter làexplique Jean-Michel Chapoulie, nous y croyons toujours. Il existe deux plans de sauvetage, nous espérons donc que l’un d’entre eux fonctionnera. Nous croyons plutôt au plan Intermarché », a-t-il déclaré en faisant référence au projet de rachat de Lionel Peluhet.

Une autre initiative spontanée a vu le jour ce jeudi 30 mai. Et cette fois, elle émane d’un nom bien connu du CSP de Limoges : l’ancien président historique, Xavier Popelier, a lancé une pétition sur une plateforme web. Il exhorte Céline Forte à accepter la proposition de la direction d’Intermarché, « « la seule offre viable selon lui ». Pour lui, il n’y a pas d’autre option, car même si le propriétaire trouvait une autre solution de secours, « les amoureux du Limoges CSP éprouveraient un sentiment de méfiance à l’égard de la nouvelle gouvernance. »

Céline, tu dois signer.

Xavier Papelier

Ancien président du CSP de Limoges

La pétition en ligne a trouvé très rapidement une réponse : vers 18h45 ce jeudi, elle comptait déjà près de 1 500 signataires.

Dans toute la ville et au-delà, l’incompréhension, mais aussi parfois la colère, monte à l’égard des dirigeants du CSP de Limoges. Une direction qui s’est néanmoins voulue rassurante à travers un communiqué officiel et une déclaration de Céline Forte publiée dans le quotidien l’Équipe.