Le groupe Stellantis, le géant né en 2021 de la fusion entre PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel, Vauxhall) et Fiat Chrysler Automobile (FCA), a provoqué un séisme sur les marchés financiers ce lundi. Cette dernière a annoncé une révision drastique de ses prévisions pour 2025, provoquant une chute spectaculaire de ses actions en une seule journée. Cette dégringolade boursière reflète l’inquiétude des investisseurs face à des perspectives financières bien plus sombres que prévu. Rien ne semble aller dans le bon sens pour Stellantis, qui a traversé de fortes turbulences ces dernières années : suppressions d’emplois, problèmes de qualité sur certains modèles, rappels massifs de véhicules et difficultés liées à l’électrification de sa flotte.
Une chute vertigineuse des prévisions
Le groupe, qui supervise des marques emblématiques telles que Jeep, Peugeot, Ram et Chrysler, a drastiquement réduit ses objectifs financiers pour l’année à venir. Les marchés ont réagi immédiatement, avec une chute spectaculaire du cours de l’action, perdant près de 15% de sa valeur en une seule séance de trading.
La marge opérationnelle, initialement annoncée à deux chiffres, est désormais estimé entre 5,5% et 7%. Cette révision s’accompagne d’une prévision alarmante concernant la trésorerie, qui pourrait plonger dans le rouge à hauteur de plusieurs milliards d’euros. Ces chiffres contrastent fortement avec les assurances données par la direction il y a quelques mois seulement.
Un PDG sur la sellette
Une crise interne qui met en lumière, certainement pas comme il le souhaiterait, Carlos Tavares, le PDG du groupe. Autrefois acclamé comme un gestionnaire exceptionnel, aujourd’hui, il se trouve dans une position très délicate. Les critiques viennent de tous bords, notamment de la part des concessionnaires américains qui pointent du doigt sa gestion erratique des stocks. Le conseil d’administration semble même envisager son remplacement, une perspective jusqu’à récemment impensable.
La situation de Stellantis n’est pas isolée. D’autres géants de l’automobile, notamment allemands, ont également revu leurs prévisions à la baisse. Cette tendance reflète les difficultés croissantes du secteur, confronté à une concurrence accrue, notamment de d’un pays qui les fait tous trembler : la Chine.
L’ombre de la Chine plane sur l’industrie
Le marché chinois, autrefois un eldorado pour les constructeurs occidentaux, est devenu une source de préoccupation. Le ralentissement de la croissance de l’économie chinoise, couplé à l’émergence de concurrents redoutables comme BYD, bouleverse les équilibres établis. Les constructeurs traditionnels sont contraints de revoir leurs stratégies, tant sur le marché chinois que face à l’expansion internationale des marques locales. L’entrée fracassante de Xiaomi dans l’industrie automobile n’arrangera certainement pas les choses.
Dans cette situation plus que délicate, Stellantis devra faire preuve avec une grande agilité pour se remettre sur les rails. La prochaine publication des résultats trimestriels, prévue fin octobre, sera analysée de près par les investisseurs et les analystes. Ils seront probablement à la recherche de moindre signe de reprise ou de détérioration supplémentaire.
- Stellantis a revu à la baisse ses prévisions pour 2025, entraînant une chute de la bourse de 15% en une journée.
- Sa marge opérationnelle tombe à 5,5-7%, et son cash-flow pourrait également chuter de plusieurs milliards d’euros.
- Carlos Tavares, PDG de Stellantis, fait face à de vives critiques et pourrait être remplacé, alors que la concurrence chinoise continue d’inquiéter l’industrie.
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