« Personne ne se dit que j’ai ma chance », réagit Jeanjean devant les tribunes clairsemées de Central
Balayée par Iga Swiatek au premier tour de Roland-Garros lundi sur le court Philippe-Chatrier, la Française n’a pas été surprise par la faible affluence.
Malgré un bon début de deuxième set, Léolia Jeanjean a à peine existé lundi sur le court Philippe-Chatrier. La Française de 28 ans, qui disputait seulement son deuxième Roland-Garros, s’est inclinée face à la numéro 1 mondiale Iga Swiatek en deux sets (6-1, 6-2) et un peu plus d’une heure de jeu. Elle peut malgré tout, être fière d’être sortie des qualifications.
Quelle a été l’expérience de jouer sur le Philippe Chatrier ?
C’est une très belle expérience. Nous, les Français, l’adorons, nous l’affectionnons particulièrement. Malheureusement, l’expérience a été assez courte, mais je suis très heureux d’avoir eu la chance d’y jouer.
C’est rare d’avoir un match de tennis où on se dit qu’on n’a vraiment aucune chance de gagner au final, parce qu’elle (Iga Swiatek) est meilleure en tout.
Léola Jeanjean
Ce fut un tirage difficile. Que pouvez-vous nous dire sur le jeu d’Iga Swiatek ?
Honnêtement, c’est très, très solide dans tous les aspects du jeu. C’est rare de jouer un match de tennis où l’on se dit qu’on n’a vraiment aucune chance de gagner au final, parce que c’est mieux dans tous les domaines. C’est assez impressionnant l’intensité qu’elle est capable d’exercer, les zones qu’elle est capable de trouver en prenant si tôt, en jouant si vite. C’était vraiment très impressionnant.
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N’était-ce pas un peu triste de voir ces tribunes bien vides pour un match entre une Française et la numéro 1 mondiale ici à Roland ?
Honnêtement, je pense que c’était normal, la tête d’affiche aujourd’hui c’est toujours Nadal-Zverev. A la fin du match, les tribunes commençaient à se remplir. En soi, c’est sûr, je suis Français, mais l’affiche, je pense qu’elle ne fait pas forcément rêver, car tout le monde s’attend à ce que le match aille très vite. Personne ne pense que j’ai une chance de gagner un set…
Oui, c’est rapide, mais après, c’était vraiment une super expérience. Quand j’ai commencé le tennis, je rêvais de jouer sur Chatrier contre un numéro 1 mondial. J’ai eu de la chance que ce soit aujourd’hui.
Léolia Jeanjean
Vous avez quand même réalisé un bon début de deuxième set, en reprenant son service. L’avez-vous cru un instant ?
Vous pensiez que j’allais gagner le match ? Absolument pas ! Mais est-ce que je pensais que peut-être j’allais le faire… En fait, chaque match que je gagnais était un petit répit… Je me suis dit, j’ai encore la chance de continuer. Honnêtement, les matchs que j’ai gagnés sont dus au fait qu’elle fait des erreurs stupides, des fautes directes. Ce n’est pas moi qui ai réussi beaucoup de coups gagnants aujourd’hui ! C’est ça qui a été très dur pour moi : même si j’étais en tête au score, je savais très bien qu’une fois que c’était résolu, ça se passerait bien !
Avez-vous quand même réussi à en profiter un peu ?
Oui bien sûr, j’en ai quand même profité. Après, c’est clair que quand je vois la fin du premier set, ça fait 28 minutes… L’objectif c’est de faire au moins une heure quand même. (rcolères.) Quelque chose que j’ai réussi à faire. J’en suis très fier aussi ! Oui, c’est rapide, mais après, c’était vraiment une super expérience. Quand j’ai commencé le tennis, je rêvais de jouer sur Chatrier contre un numéro 1 mondial. J’ai eu de la chance que ce soit aujourd’hui.
(Commentaires recueillis en conférence de presse)