« Personne ne prendra le risque de le remettre en tête de l’affiche », assure Raphaëlle Bacqué
Après dix heures de garde à vue lundi, Gérard Depardieu a appris qu’il sera jugé en octobre pour deux agressions sexuelles lors de deux tournages différents. Une plainte pour viol vise également l’acteur. Raphaëlle Bacqué, cosignée d’une enquête sur Gérard Depardieu, Une affaire très française, a assuré mardi sur RTL que le soutien à l’acteur s’estompe : « ils ne le soutiennent plus publiquement. C’est ce qui a changé. C’est dire que ceux qui ont signé la pétition en sa faveur il y a quelques mois se font aujourd’hui beaucoup plus discrets. »
Mais si le monde du cinéma tourne aujourd’hui le dos à l’acteur, il a souvent fait preuve par le passé de complaisance. « Cela fait très longtemps que le monde du cinéma ferme les yeux, voire en rit, décrit le grand reporter au Monde. Le comportement de Gérard Depardieu a longtemps été euphémisé : on disait qu’il était rabelaisien, on disait qu’il était drôle, transgressif. En fait, nous n’avons pas vu les femmes qu’il a attaquées. Et nous n’en avons jamais tenu compte. »
Désormais, la donne a changé et un retour de Gérard Depardieu au cinéma semble impossible. « En tout cas en France, nous avons interrogé beaucoup de producteurs, beaucoup de diffuseurs, beaucoup de réalisateurs », précise le journaliste. Personne ne prendra le risque de le remettre aux commandes d’un projet de cinéma. Il n’a donc plus aucune suggestion. Il peut encore éventuellement tourner en Russie, mais c’est vraiment très difficile de le faire, du moins en Europe. »