« Personne n’a reçu de bouteille d’eau ni de nourriture » : bloqué à Madère depuis plusieurs jours, un Toulousain livre son témoignage
Depuis plus d’une semaine, des centaines de Français sont bloqués à Madère, un archipel portugais au large du Maroc. Après avoir tout essayé, les malheureux voyageurs sont désespérés.
Comme beaucoup d’autres Français, Julie Tanchoux et Mathieu Valles, tous deux travailleurs sociaux, sont bloqués sur l’archipel de Madère au Portugal.
Des annulations à foison
Le couple toulousain devait rentrer de son séjour idyllique samedi dernier, mais comme certains de leurs compatriotes, Julie et Mathieu ont vu leur vol annulé sans qu’aucune raison ne soit donnée. Malgré des demandes répétées auprès des compagnies aériennes et de l’aéroport, aucune solution n’a émergé et le contingent français a été contraint de dormir à l’aéroport : « On nous a donné deux petits matelas pour une personne. En revanche, personne n’a reçu de bouteille d’eau ou de nourriture, pas même les femmes enceintes ou les jeunes enfants » explique Mathieu Valles.
Après avoir vu un autre vol annulé en raison des vents violents dans l’archipel, le couple toulousain, comme les autres Français, espère pouvoir rentrer en France samedi prochain, sauf nouvelle annulation.
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Livrés à eux-mêmes
Mathieu Valles déplore l’incertitude persistante dans laquelle lui, sa compagne et les autres Français sont laissés : « Après avoir essayé de contacter différentes compagnies aériennes comme Easyjet ou Ryanair, nous avons essayé de passer par le consulat de France à Funchal (la plus grande ville de l’archipel). Ils nous ont dit à plusieurs reprises qu’ils ne pouvaient rien faire tant que nous n’étions pas en danger immédiat, même si le consulat italien a pu rapatrier ses compatriotes. (…) Outre les sommes considérables que nous avons avancées et que nous ne sommes pas sûrs de revoir, ce qui nous inquiète le plus, c’est que nous avons des enfants et nous ne savons pas quand nous les reverrons. »
Bien qu’ils ne soient pas en danger immédiat, l’incendie qui touche l’archipel continue de se rapprocher de Funchal, où des centaines de Français attendent un vol de retour.
