perquisition des bureaux du député européen AfD à Bruxelles
Le parquet fédéral allemand a annoncé mardi 7 mai des perquisitions dans les locaux du député européen du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), Maximilian Krah, au Parlement européen, dans le cadre de soupçons d’espionnage pour la Chine contre un de ses assistants.
M. Krah, tête de liste d’extrême droite au scrutin du 9 juin, n’est pas visé par ces accusations, et la perquisition de ses bureaux bruxellois s’inscrit dans le cadre d’une procédure « concernant les témoins », a toutefois précisé le parquet dans un communiqué. Le parquet fédéral belge a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) avoir supervisé la procédure, sans donner plus de détails.
Les perquisitions sont liées à l’arrestation, le 23 avril, de Jian Guo, un collaborateur allemand de M. Krah, accusé d’avoir espionné des opposants chinois en Allemagne et d’avoir partagé des informations sur le Parlement européen avec un service de renseignement chinois. « Le Parlement européen a donné son accord pour pénétrer dans les locaux »a indiqué le parquet allemand, rappelant que l’appartement de Jian Guo à Bruxelles avait déjà été perquisitionné le 24 avril.
« Le Parlement coopère pleinement avec les forces de l’ordre et les autorités judiciaires pour faciliter le cours de la justice et continuera de le faire si cela lui est demandé. »» ont affirmé les services de ce dernier. « C’est dans ce contexte que l’accès au bureau a été accordé »ont-ils ajouté.
Les documents appartenant à M. Krah couverts par l’immunité
M. Krah a confirmé la recherche « du bureau de son ex-collaborateur » en réaction sur son compte X. « C’était prévisible après son arrestation et ce n’est donc pas du tout surprenant »écrit-il, s’étonnant qu’il soit nécessaire » tellement de temps « pour le faire. « Ni moi, ni aucun autre membre du personnel ne sommes concernés »il ajouta.
La loi allemande prévoit qu’une perquisition peut être effectuée au domicile des députés et des membres du Parlement européen lorsqu’ils ne sont pas suspects, à titre de mesure pour la recherche de témoins. Tous les documents appartenant à M. Krah bénéficient de l’immunité.
La révélation fin avril de soupçons d’espionnage par un agent chinois au sein du Parlement européen a alimenté les craintes d’ingérences de Pékin visant à porter atteinte aux démocraties avant les élections de juin.
Cette affaire intervient au lendemain de l’arrestation en Allemagne de trois ressortissants, également accusés d’espionnage pour le compte de la Chine, et de l’inculpation de deux hommes à Londres pour des soupçons similaires.