La rumeur circulait déjà depuis plusieurs semaines dans le vignoble varois, mais jusqu’à présent ni Pernod Ricard ni la famille Ravel n’avaient souhaité confirmer l’intérêt que portait le géant mondial des vins et spiritueux au célèbre domaine viticole centré sur Pierrefeu, mais qui s’étend entre Puget-Ville et Hyères. Cette fois, cela devient plus clair. Et même si l’opération ne se concrétisera officiellement que l’été prochain, les négociations entre les deux parties sont suffisamment avancées pour que le groupe Pernod Ricard dévoile enfin ses nouvelles ambitions varoises.
Doublement des capacités viticoles !
Dans un communiqué publié lundi, et dans lequel il met plutôt en avant « sa marque » qu’il détient avec la famille Fayard, le groupe français déclare : « Sainte-Marguerite en Provence signe un accord pour doubler sa capacité viticole grâce à l’acquisition des Terres de Ravel ». Avec cet achat, « Le Château Sainte-Marguerite s’étendra désormais sur plus de 500 hectares, parmi les plus remarquables de l’AOC Côtes-de-Provence ». Quoi « poursuivre le développement de ses cuvées Super Premium et Ultra Premium »peut-on encore lire dans le communiqué officiel.
Olivier Fayard, responsable du vignoble Sainte-Marguerite, ajoute : « Ce projet doit permettre d’accompagner notre développement en France et à l’international ». Frédéric Ravel qui, début avril, nous assurait que Terres de Ravel n’était pas à vendre, déclarait : « Nous sommes ravis que cet héritage familial puisse rejoindre Sainte-Marguerite en Provence dont nous partageons les valeurs et qui continuera à développer le domaine dans l’esprit qui prévaut jusqu’à ce jour ».
Vingt hectares pour les jeunes vignerons
Dernière petite précision : vingt hectares devraient être transférés à de jeunes viticulteurs locaux dans le cadre du soutien de la Société d’aménagement et d’aménagement rural (Safer). On ne saura cependant rien du montant de la transaction sur laquelle circulent les rumeurs les plus folles…
Ce rachat, qui fait suite à plusieurs acquisitions du groupe LVMH, démontre que, malgré les incertitudes qui pèsent sur les vins de Provence, et notamment sur le marché du rosé, le vignoble varois continue d’attirer les investisseurs.
