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« Pérenniser l’emploi et assurer la pérennité de l’entreprise » : la célèbre marque niçoise Ubaldi en procédure de sauvegarde

C’est ce qu’on appelle un retournement de situation.

Alors que le groupe azuréen de distribution d’équipements pour la maison a lancé en 2023 un plan de déploiement de son réseau de magasins, la conjoncture économique lui a coupé l’herbe sous les pieds. Au point que son fondateur et président, Walter Ubaldi, a demandé et obtenu du tribunal de commerce de Nice, le 28 juin, l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour sa société. Assisté de deux mandataires judiciaires pour le conseil Mes Thomas et Abitbol, ​​le dirigeant a 12 mois pour dresser un inventaire des sommes dues aux créanciers d’Ubaldi et, surtout, mettre en place un plan de sortie.

« Notre objectif est de pérenniser l’emploi et d’assurer l’avenir de l’entreprise »explique l’entrepreneur, qui a lancé l’enseigne à Nice en 1986, initialement positionnée comme un discounter de grandes marques d’électroménager. En près de 40 ans, l’entreprise niçoise a réalisé entre 5 et 10 % de parts de marché en France selon les produits, et a étendu son activité à tout l’équipement de la maison, du meuble à la hi-fi en passant par la literie. Forte d’un réseau de 24 magasins, dont 14 en propre, l’entreprise a également développé la vente en ligne, au point de changer de nom pour devenir Ubaldi.com, puisque le digital génère plus de la moitié du chiffre d’affaires, qui a dépassé les 330 millions d’euros en 2022.

10 ouvertures en 2023

« Grâce au Covid, les consommateurs se sont tournés vers l’équipement de la maison, et nous avons pris la décision d’élargir notre réseau grâce à l’augmentation de capital que nous avons réalisée » « Cela représente six ouvertures en propre en 2023 ainsi que deux magasins soutenus par des filiales, le tout avec le soutien du groupe allemand Nobilia, qui a acquis 30% du capital il y a un an », poursuit le chef d’entreprise.

Mais l’inflation a pris le dessus, tout comme la crise de la construction. « Nous avons deux marchés, le marché du neuf, qui est actuellement à l’arrêt, et le marché du renouvellement, où l’on voit les clients se rabattre sur les marques de distributeurs, avec des produits beaucoup moins chers, souvent importés d’Asie. » Walter Ubaldi analyse.

Le développement d’une marque distributeur, commercialisée par l’enseigne, fait également partie des pistes déjà envisagées pour remettre les choses en ordre. L’investissement dans le site internet, pour améliorer les délais de livraison, est aussi à l’ordre du jour, tout comme le resserrement de la chaîne logistique, qui passera de quatre à deux entrepôts. « Nous ne garderons pas ceux que nous sous-traitons ».

Le flagship de 37 000 m² de Carros reste un maillon essentiel. Même si l’entreprise et ses conseils ont un an pour affiner leur stratégie. « Nous avons le soutien de nos fournisseurs, que nous connaissons depuis plus de 30 ans, et de l’ensemble du personnel, que nous avons immédiatement tenu informé, dès le 28 juin. »

Pendant ce temps, la vie continue chez Ubaldi. Si le plan de développement est gelé – mais pas abandonné – les magasins et le site Internet fonctionnent normalement. « Je veux rassurer nos clients, il n’y a pas de baisse de stock, ils peuvent continuer à nous faire confiance ! »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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