Un record d’Europe, quatre records de France avec ceux du 400 m quatre nages et du 200 m brasse récupérés dimanche après-midi avant de quitter Shanghai pour Incheon et la deuxième étape de la Coupe du monde de natation en tête du classement général rentable… Léon Marchand a débuté sa course asiatique. visite d’une manière plutôt agréable. Même si, de temps à autre, le quadruple champion olympique s’est fait battre au 200 m brasse où il a dû se contenter de la quatrième place. Si beaucoup de détails restent à régler et si la fatigue est présente, le Toulousain dresse un bilan positif de son retour à l’eau où le maître mot est plaisir…
Quel bilan faites-vous de cette première étape ?
LÉON MARCHAND. (Sourire) Le 400 m quatre nages était très, très dur. En plus, c’est ma première depuis les Jeux. La dernière fois en natation courte, c’était il y a 5 ans à Glasgow (aux championnats d’Europe), donc je n’avais pas vraiment les repères. J’ai décollé beaucoup trop vite en position papillon et je pensais tenir le coup, mais en fait pas du tout ! J’ai essayé, ce n’est pas grave, j’ai amélioré mon temps de sept secondes (en 4’00 »03). Après, il y a plein de choses à améliorer. Je démarre trop vite, en brasse je suis un peu trop longue et il n’y a pas assez de rythme. Et en crawl je n’ai plus de jambes donc ce n’est pas la meilleure course que j’ai faite ce week-end. Mais c’était cool, ça m’a fait un bon entraînement. Ensuite j’ai continué avec le 200 m brasse et pareil, j’étais fort dès le départ donc ce n’était pas facile.
Qu’est-ce que ça fait de perdre une finale ?
Je pense que ça me fait du bien ! Je ne suis pas une machine. J’étais très fatigué ce soir et je termine quatrième devant des gars qui nageaient super vite. J’ai réalisé mon meilleur temps, j’ai battu le record de France d’Antoine Viquerat (en 2’02 »99) donc ça reste une belle course. Mais c’est vrai que quatrièmement, il y a de la concurrence…
Avez-vous gardé une trace de votre invincibilité ?
Je ne compte pas vraiment. Je sais qu’à l’époque (lors de la saison 2022-2023) il y a eu une série où j’ai gagné pendant je ne sais combien de temps. Mais ce n’est pas vraiment mon truc. Parfois je perds, parfois je gagne, c’est comme ça, ça n’a pas d’importance.
« Je suis plus indépendant »
Comment vivez-vous cette expérience ?
C’est un peu bizarre au début car on se retrouve en Chine, à l’autre bout du monde, et on a quatre ou cinq jours pour essayer de s’adapter et de récupérer un maximum pour être assez en forme pour le jour de la compétition. . . Je suis aussi plus indépendant. Je n’ai pas nécessairement Bob Bowman avec moi et qui contrôle tout ce que je fais. Il y a Nicolas Castel avec moi et mon petit frère, c’est un peu différent mais je suis content. Ça s’est bien passé. J’étais impatient de commencer et maintenant je suis très heureux de pouvoir enchaîner les deux autres étapes.
Entretenez-vous toujours des relations avec Bowman ?
Honnêtement, il me laisse quasiment tranquille. Après, on revient encore après chaque course, on s’envoie quelques messages et pour l’instant tout va bien.
Quels sont vos objectifs pour la suite de la tournée ?
Faire mieux que ce que j’ai fait là-bas pendant trois jours. Je pense, enfin j’espère, que ma forme évoluera dans le bon sens et que je corrigerai les erreurs que j’ai commises sur trois jours. J’ai fait des erreurs de rythme, de stratégie, de technique… J’ai très souvent eu du mal à atteindre le mur en papillon car en fait j’ai mon papillon qui est ajusté au bassin en yards (22,86 m). Donc je rate un ou deux coups de bras à chaque fois et c’est trop loin ou trop près. Il faut régler ça, il y a beaucoup de choses techniques. Et je vais aussi récupérer de plus en plus…