Le groupe People & Baby essaie tant bien que mal de sortir la tête de l’eau suite aux différents scandales. Il y a pile un an Philippe Tapié était nommé nouveau président du groupe. En octobre dernier, après la parution du livre choc de Victor Castanet, le groupe annonçait ouvrir un nouveau chapitre et lançait un vaste chantier de transformations induisant un changement de culture. L’homologuation du plan de sauvegarde le 18 mars 2025 par le Tribunal des affaires économiques de Paris permet aujourd’hui à l’entreprise de passer à une nouvelle étape. « Le groupe People & Baby a transmis aux instances représentatives du personnel un projet de redimensionnement de son réseau de crèches. L’objectif est clair : s’adapter aux réalités de l’activité et retrouver une bonne santé financière », annonce un communiqué publié ce jeudi 24 avril. Avec, en plus, une justification « qualité » qui peut étonner …« Nous avons envisagé ce projet pour assurer notre pérennité et renforcer encore notre qualité d’accueil qui est au cœur de nos priorités, déclare Philippe Tapié. ».
Les emplois seront sauvergardés, selon le groupe
Ce projet pourrait entraîner la fermeture à la fin août 2025, de 44 crèches « structurellement déficitaires ou en difficultés durables d’activité, sur un total de plus de 500 crèches en France.» « Les familles seront accompagnées individuellement et des solutions de relocalisation leur seront proposées pour assurer la continuité d’accueil de leur enfant dès septembre 2025 », précise le communiqué. Quel avenir pour les centaines de salariés concernés ? « Des solutions de maintien de l’emploi » seront proposées « à la quasi- totalité des salariés concernés, avec un accompagnement individualisé et des dispositifs d’écoute déployés dans chaque bassin d’emploi.»
Les syndicats inquiets
Une promesse qui ne rassure ni les salariés ni leurs syndicats. Stéphane Fustec (CGT-SAP) doute même des « bonnes intentions » de la direction du groupe et précise : « le Conseil social et économique (CSE) de People&Baby où la CGT est représentée a mandaté un avocat-conseil pour évaluer les conséquences de ces fermetures sur mes effectifs. ». Et se dit très préoccupé de la situation, rappelant au passage que la plupart des salariés du groupe sont en souffrance. « Dans un climat de répression syndicale forte et où les prérogatives du CSE sont mises à mal, oui, nous sommes très inquiets. Les directions changent, mais les méthodes demeurent ! » conclut-il.
De son côté, Cyrille Godfroy (SNPPE) analyse : « voilà la parfaite illustration de la marchandisation du secteur. Un groupe est mal géré et ce sont les professionnels et les familles qui en font les frais ! »