Dans les deux prochains mois, la planète Terre aura une deuxième lune.Ce nouveau compagnon céleste est ce qu’on appelle une « mini-lune » éphémère.
La Terre s’apprête à accueillir une nouvelle lune. Des astronomes ont détecté un petit astéroïde qui suivra temporairement notre planète dans sa course autour du Soleil, une configuration inhabituelle qui lui confère le statut de « mini-lune ». Cet objet céleste sera capturé par le champ gravitationnel de notre planète et restera à ses côtés pendant cinquante-sept jours, du 29 septembre au 25 novembre, avant de reprendre sa course autour du Soleil.
« La Terre peut régulièrement capturer des astéroïdes de la population d’objets proches de la Terre et les placer en orbite, ce qui en fait des mini-lunes. Parfois, ces captures temporaires ne font pas de révolution avant de quitter leur orbite et de revenir à leur trajectoire héliocentrique habituelle.« , explique Carlos de la Fuente Marcos, chercheur à la Faculté des Sciences Mathématiques de l’Université Complutense de Madrid et auteur de cette recherche.
Il orbitera à une distance de 4,2 millions de km
Le caillou extraterrestre, connu sous le nom de 2024 PT5, a été détecté pour la première fois le 7 août par le télescope Atlas, basé en Afrique du Sud et opéré depuis l’île d’Hawaï. D’un diamètre compris entre cinq et quarante-deux mètres, il devrait orbiter au-dessus de nos têtes à une distance d’environ 4,2 millions de kilomètres, soit dix fois plus loin que la Lune. Cependant, 2024 PT5 sera trop petit et trop faible pour être observé avec des jumelles ou un petit télescope.
Ce n’est pas la première fois que la Terre capture une « mini-lune » fugace. L’astéroïde 2020 CD3, détecté en février 2020, a tourné autour de notre planète pendant plusieurs années avant sa découverte. Mais lors de courts épisodes, comme celui-ci, l’astéroïde ne fait même pas une orbite complète autour de la Terre. Ce phénomène astronomique est relativement rare. Depuis le début des années 2000, la Terre n’a eu que quatre « mini-lunes » fugaces à son chevet.
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Pour être capturé par le champ gravitationnel terrestre, l’astéroïde doit se déplacer à une vitesse inférieure à 3 600 kilomètres par heure, suivre une trajectoire qui l’amène à une distance inférieure à 4,5 millions de kilomètres de la Terre et avec le bon angle au moment de son approche du système Terre-Lune, explique Carlos de la Fuente Marcos, dont les travaux ont été publiés ce mois-ci dans la revue Notes de recherche de la Société américaine d’astronomie.
