Comment survivre dans un territoire hostile au milieu de l’océan avec très peu de ressources naturelles ? C’est l’histoire des esclaves abandonnés sur l’île de Tromelin.
Il s’agit d’une île d’à peine 1 km2 située au milieu de l’océan Indien, à 500 km des côtes de Madagascar et de La Réunion. Une île dont l’histoire a été marquée par la présence, pendant quinze ans, d’esclaves abandonnés à leur sort mais qui s’organisèrent tant bien que mal pour survivre sur ce territoire hostile.
Leur histoire remonte à 1761. Cette année-là, le bateau sur lequel ils naviguaient, l’Utile, fit naufrage près de Tromelin, qui s’appelait alors « L’île de sable »La moitié des 160 esclaves d’origine malgache et plusieurs marins se noient. Les 210 survivants se réfugient sur l’île. Mais les marins français ne comptent pas s’attarder trop longtemps. Ils construisent un bateau à partir de l’épave et décident de partir, abandonnant les 80 esclaves à leur sort.
Lorsqu’ils quittèrent Tromelin, les marins français promirent de revenir rapidement pour les sauver et leur laissèrent trois mois de vivres récupérés dans les cales de l’Utile. Une fois ces provisions épuisées, les naufragés durent chercher d’autres moyens de subsistance. Un puits avait déjà été creusé et il n’y avait pas de problème d’eau. En revanche, pour se nourrir, ils se tournaient vers la faune de l’île. Des fouilles archéologiques montrent que Les esclaves mangeaient des oiseaux mais aussi tortues vert. Les archéologues en ont trouvé un grand nombre et pensent qu’ils auraient fourni de la viande aux survivants.
Pour s’abriter, les naufragés construisirent des tentes avec les voiles restantes de l’Utile, mais celles-ci se révélèrent trop fragiles face aux tempêtes tropicales. Ils construisirent alors des « bâtiments étonnants », rapporte leInrap. Ces derniers ont été fabriqués de corail et du grès, des minéraux à leur disposition. « L’étude de ces édifices montre qu’ils ont bravé un interdit religieux malgache réservant la pierre aux tombeaux, preuve qu’ils ont su s’adapter à leur environnement »détails de franceinfo Max Guérout, archéologue sous-marin.
Il leur faudra attendre quinze ans avant qu’un navire vienne récupérer les survivants. En 1776, lorsque la corvette commandée par Jacques Marie de Tromelin vient les secourir, Seules sept femmes et un bébé de huit mois ont survécu.
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